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Sri Lanka: arrestation des supposés pilleurs lors des récents violences interréligieuses

Sri Lanka: arrestation des supposés pilleurs lors des récents violences interréligieuses

La police du Sri Lanka a arrêté des pilleurs présumés de magasins lors des récentes violences interreligieuses, a déclaré un responsable samedi, alors que la minorités musulmanes craint de nouveaux troubles avec le début du Ramadan.

Huit personnes directement liées aux violences commises par des extrémistes bouddhistes contre la communauté musulmane ont été arrêtés cette semaine et des pierres précieuses et bijoux volés dans deux bijouteries pillées ont été récupérés, selon la police.

"Grâce aux vidéos de surveillance et au réseau de renseignement récemment mis en place (par la police), nous avons arrêté les suspects et retrouvé les biens volés", a déclaré le commissaire principal Athula Weerasinghe. Il a estimé la valeur des bijoux récupérés à 1,5 million de roupies (8.500 euros).

Les violences avaient éclaté à Alutgama (côte ouest) dans la nuit de dimanche à lundi après la réunion des partisans du Bodu Bala Sena (BBS), une organisation extrémiste bouddhiste, avant de gagner rapidement les villes touristiques de Beruwala et Bentota.

Les dégâts de l'émeute sont estimés officiellement à 200 millions de roupies (1,1 million d'euros). Quatre personnes ont été tuées et 80 blessées dans ces pires émeutes religieuses des dernières décennies.

Les médias du Sri Lanka ainsi que des groupes de défense des droits de l'Homme ont accusé la police d'avoir laisser faire les extrémistes bouddhistes, qui s'en prennent régulièrement à la minorité musulmane qui représente 10% des 20 millions d'habitants du pays.

La police affirme cependant, que les enquêtes montrent une forte implication des milieux criminels qui alimentent les tensions religieuses.

L'annonce de ces arrestations intervient alors que le Conseil musulman de Sri Lanka (MCSL), un groupe de coordination de 48 organisations musulmanes, a fait part au chef de la police, N.K. Illangakoon, de leurs craintes de nouvelles violences contre leur communauté pendant le mois de jeûne du Ramadan qui doit débuter ce week-end.

La majorité des bouddhistes modérés soutiennent les actions contre les extrémistes du BBS, qui accusent de leur côté les minorités religieuses d'exercer une influence politique et économique disproportionnée sur l'île.

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