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Mondial-2014 - Grèce: Karagounis et Katsouranis, 11 ans d'Odyssée

Mondial-2014 - Grèce: Karagounis et Katsouranis, 11 ans d'Odyssée

Derniers rescapés de l'invraisemblable épopée européenne de 2004, Karagounis et Katsouranis sont depuis plus de 10 ans de tous les combats de la sélection grecque, qui affronte dimanche le Costa Rica pour son premier 8e de finale d'un Mondial, mais leur statut s'est émoussé.

Giorgios Karagounis et Kostas Katsouranis, ce sont 72 ans à eux deux, 138 et 113 sélections et surtout 11 ans de vie commune au milieu de terrain de la sélection, marqués par un immense sommet, l'Euro-2004.

Karagounis jouait alors depuis cinq ans déjà avec la sélection grecque et avait inscrit le tout premier but du tournoi, face au Portugal. Katsouranis, lui, n'avait débuté qu'en 2003 avec son équipe nationale, mais cet Euro lui avait permis de s'y faire une vraie place de titulaire.

Les deux hommes s'apprêtent désormais à vivre un deuxième sommet, à peine moins impressionnant, avec ce 8e de finale arraché sur penalty à la dernière seconde face à la Côte d'Ivoire.

Avec leur immense expérience, les deux hommes se partagent le rôle de capitaine au Brésil, même si le brassard revient normalement à Katsouranis. Car à 37 ans, Karagounis a débuté le tournoi dans la peau d'un remplaçant.

Mais le joueur du PAOK Salonique (35 ans) a été expulsé face au Japon et c'est bien sûr Karagounis qui a récupéré le capitanat, les dynamiques s'inversant à ce moment-là pour les deux joueurs.

Car si Karagounis reste la grande star du football grec, plus que les attaquants Samaras ou Mitroglou, Katsouranis voit lui sa cote de sympathie plonger dangereusement dans son propre pays.

Une page facebook "Pas de Katsouranis contre le Costa-Rica" a ainsi été lancée et a déjà recueilli plus de 100.000 approbations.

Le public grec semble reprocher en vrac au milieu défensif son carton rouge, sa lenteur, un premier match totalement raté face à la Colombie (défaite 3-0), mais aussi sa dispute au mois d'avril avec Maniatis, coéquipier en sélection mais adversaire en club.

Son sélectionneur Fernando Santos l'a toutefois défendu après le match contre les Ivoiriens. "Notre capitaine est Katsouranis, et tout le monde le sait", a-t-il dit.

Entré en jeu lors des deux premiers matchs puis titulaire face à la Côte d'Ivoire, Karagounis a tout de même montré pourquoi il avait toujours un peu mieux fait que son cadet de deux ans.

Si les deux hommes font office de talismans de la sélection avec leur présence à un cinquième tournoi international consécutif (Euros 2004, 2008 et 2012, Mondiaux 2010 et 2014), Karagounis a une carrière en club plus solide que Katsouranis.

Le premier a joué à l'Inter Milan et à Fulham, où son contrat vient de se finir, alors que le deuxième n'a quitté la Grèce que pour jouer à Benfica de 2006 à 2009. Il y a d'ailleurs côtoyé et Karagounis et Fernando Santos.

Milieu batailleur, trapu et empoisonnant pour l'adversaire, Karagounis a plus de qualités techniques que son coéquipier. Meilleur dribbleur, il est aussi un bon passeur et un très habile tireur de coups de pied arrêtés.

Mais ils partagent une chose: la conviction que la Grèce peut faire de grandes choses. Car elle l'a déjà fait et qu'ils étaient là.

Interrogé sur le site de la Fifa sur son sentiment face aux critiques récurrentes sur le jeu plutôt défensif de la Grèce, Karagounis a ainsi répondu: "C'est parfois bien car qu'ils vous respectent ou pas, la vérité est sur le terrain. Ces 10 dernières années, c'est là que nous avons répondu aux critiques. Je pense que ceux qui ne nous respectent pas le paieront. Il vaut mieux ne pas nous croiser."

stt/ol/bm

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