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Mondial-2014 - Uruguay: Cavani a les crocs

Mondial-2014 - Uruguay: Cavani a les crocs

Edinson Cavani porte l'attaque de l'Uruguay sur ses épaules en 8e de finale contre la Colombie, après la suspension de "Dracula-Suarez", l'occasion rêvée pour le joueur du Paris SG jusqu'ici bien discret au Mondial-2014.

La scène pour lui tout seul. Après avoir partagé la vedette une saison entière avec Zlatan Ibrahimovic au Paris Saint-Germain, où son nom n'est pas le plus gros sur l'affiche, Cavani devait se contenter des miettes de Suarez au Brésil.

La lourde suspension du joueur de Liverpool (9 matches internationaux, quatre mois sans football) n'est évidemment une bonne nouvelle pour personne en Uruguay, pour Cavani non plus, car elle prive la "Celeste" de son génie, mais elle va laisser un peu de place au "Matador".

Pour l'instant Cavani ne s'est pas montré à son avantage. Il n'a mis qu'un but, sur penalty, contre le Costa Rica, quand il jouait en pointe avec Diego Forlan, Luis Suarez n'étant pas encore remis de sa blessure d'avant le Mondial.

Mais ce jour-là l'Uruguay a perdu (3-1), et "Cavagol" n'a pas convaincu.

Aligné à nouveau avec Luis Suarez contre l'Angleterre, soit un des duos les plus séduisants du Mondial, Cavani a laissé les meilleures répliques au "Cannibale", auteur des deux buts contre ses "amis" anglais, dont celui de la victoire à cinq minutes de la fin.

Oscar Washington Tabarez a défendu son travail. "Cavani a joué un rôle très important pour neutraliser leur jeu", a dit le sélectionneur après le match contre les Anglais.

"Peut-être a-t-il été trop prudent", a ajouté Tabarez, regrettant: "à certains moments on a perdu notre système", ce qui ne visait pas que le Parisien.

Contre l'Italie pour le match décisif, Cavani a seulement réussi un une-deux avec Suarez et a cherché à obtenir un peu grossièrement un penalty. Un peu chiche pour un joueur payé 64 millions d'euros à Naples à l'été 2013 par le PSG.

Mais l'histoire de la Coupe du monde est pleine de stars ayant commencé leur tournoi sur la pointe des pieds, comme les Italiens Paolo Rossi en 1982 ou Roberto Baggio en 1994, avant d'exploser dans la phase à élimination directe. Ils avaient finalement rempli les attentes de leurs supporters.

"Mais la pression je l'ai à chaque fois que j'entre sur un terrain", avait dit Cavani avant le premier match au Mondial, où il se trouvait dans la même configuration, à devoir combler l'absence de Suarez.

"Je suis toujours très exigeant avec moi-même et j'essaie toujours de donner le maximum", avait-il ajouté.

Et s'il n'a pas marqué dans le jeu au Brésil, la combativité de Cavani n'a jamais été mise en défaut. Comme avec le PSG, il est précieux dans les replis défensifs.

Exilé sur le flanc droit dans le 4-3-3 de Laurent Blanc, Cavani ne joue pas à son meilleur poste en club. "Ce n'est pas facile pour un attaquant habitué à marquer de devoir assumer des tâches défensives", expliquait-il en cours de saison.

Pour le choc contre la Colombie il retrouve son rôle de prédilection, celui du finisseur, dans lequel il a explosé au Napoli. Il a déjà d'ailleurs marqué un but aux "Cafeteros" en qualification, à Montevideo (2-0).

Il en a tout de même réussi 16 en Ligue 1, deuxième meilleur buteur français loin derrière Zlatan (26 buts), ex aequo avec André-Pierre Gignac et Vincent Aboubakar. "Dédé" de Marseille n'est pas au Mondial, et le Camerounais de Lorient est déjà éliminé. Alors que Cavani a encore la possibilité d'aller loin.

eba/dhe

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