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Mondial-2014 - David Luiz, la tignasse veut une Coupe... du monde

Mondial-2014 - David Luiz, la tignasse veut une Coupe... du monde

La Tignasse. Derrière Neymar, David Luiz est sans conteste le plus populaire des joueurs de l'équipe brésilienne grâce à une attitude irréprochable sur le terrain mais aussi un charisme et une sympathie incomparables en-dehors.

Au camp de base du Brésil à Térésoplis, une journaliste pose une question à David Luiz en langage des signes pour une télévision pour sourds-muets. En même temps, elle lui indique son nom dans ce langage: une main ouverte autour de la tête pour montrer l'imposante chevelure du défenseur. A l'aise, David Luiz lui répond naturellement mais en même temps a la bonne idée d'essayer de dire son nom en langage des signes tout en y ajoutant un coeur qu'il lance vers la caméra.

Un gamin saute au-dessus des barrières pour l'embrasser? Il l'embrasse aussi et lui offre son maillot. Des facteurs viennent remettre des lettres à la seleçao? Il trouve les mots justes pour remercier les expéditeurs mais aussi rendre hommage aux postiers.

Pour les journalistes en conférence de presse, c'est de loin le meilleur client avec sa bonne humeur, son sens de a formule et ses bonnes métaphores. Les publicitaires ne s'y trompent d'ailleurs pas le défenseur, facilement reconnaissable, est un des plus courtisés derrière Neymar. Un excellent produit marketing.

Et le football dans tout ça? On y vient, car ce n'est pas en faisant des sourires à la télévision et des grimaces sur son compte twitter que David Luiz a obtenu sa place dans l'équipe brésilienne ou été transféré pour 50 millions d'euros de Chelsea au Paris SG, pourtant obligé de se plier au fair-play financier. "Dans la vie, il y a un moment pour tout. Il y a des moments pour plaisanter, pour rire, et il y a des moments pour être sérieux. Quand j'entre sur un terrain, je suis concentré, parce qu'en face il y a toujours de grands joueurs, qui attendent une faille", assure-t-il.

Aussi guerrier sur le terrain, qu'il est agréable en-dehors, le joueur de 27 ans est au sommet de son art, sachant parfaitement combiner sa force physique de son 1,89 m -cheveux non compris- et son sens de l'anticipation pour être un des défenseurs les plus cotés au monde. Il est difficile à passer mais sait aussi bien relancer, a un bon jeu de tête, une frappe de brute et est polyvalent. Ainsi, depuis ses débuts dans le petit club de Vitoria (nord du Brésil) à Benfica et à Chelsea, il a été latéral gauche ou droit, défenseur central ou milieu défensif selon les inspirations de ses différents entraîneurs de Jorge Jesus à Rafael Benitez en passant par José Mourinho. Que du beau monde. En club, il a obtenu le Graal de la Ligue des Champions en 2012, et la Ligue Europa en 2013.

"C'est sûr que jouer à l'étranger beaucoup d'années donne l'occasion de jouer contre les meilleurs du monde, d'écoles de jeu différentes. Dans une Coupe du monde, on affronte les meilleurs adversaires avec une magie différente. On peut jouer pour des milliers de club, ce ne sera jamais la même chose que défendre son pays", explique-t-il.

Il forme avec Thiago Silva avec la Canarinha comme bientôt avec le maillot du Paris SG, une charnière considérée comme une des meilleures sinon la meilleure du monde. Le duo est l'épine dorsale de l'équipe de Luiz Felipe Scolari. Depuis le début du Mondial, le Brésil n'a encaissé que deux buts venus des ailes. Dans l'axe, il est difficile de prendre la paire en défaut.

Et, en plus, David Luiz a aussi signé une passe décisive pour débloquer le compteur de Fred face au Cameroun: "Marquer un but c'est agréable mais faire marquer un attaquant c'est encore mieux", a-t-il posté sur son compte Facebook officiel et ses 12 millions de +Likes+.

Et plus que d'offrir un but. Il y a aussi en sauver un. En 2013, en finale de la Coupe des Confédérations contre l'Espagne, alors que le score était de 1-0, il avait dégagé un ballon allant vers le but soulevant le Maracana. Un geste à la fois spectaculaire et plein d'abnégation d'un des leaders de la seleçao. "Je cherche à montrer aux camarades que l'impossible est possible. Ce qui me donne de la force, c'est de savoir qu'ils sont avec moi, le fait que le courant passe est un facteur qui peut nous aider à réaliser le rêve d'être champions à la maison".

pgf/dhe

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