L'un des fondateurs des milices d'autodéfense crées début 2013 dans l'État mexicain du Michoacan, José Manuel Mireles, a été arrêté vendredi avec une centaine d'hommes armés qui avaient occupé la veille un village de la région, selon les autorités de cet Etat.
Le gouvernement du Michaoacan a indiqué sur son compte Twitter qu'avec Mireles avaient été arrêtés "plus de 100 hommes armés se disant membres d'une organisation d'autodéfense", l'une de celles créées en février 2013 pour défendre la population contre les exactions du groupe criminel des Chevaliers Templiers.
Mireles a été l'un des fondateurs du mouvement d'autodéfense du Michoacan et son porte-parole, avant d'avoir été écarté de cette fonctions il y a quelques mois.
Mireles était en désaccord avec l'accord passé par la majorité des groupes d'autodéfense avec le gouvernement fédéral et les autorités locales pour intégrer un police rurale agissant sous le contrôle de l'État fédéral.
Le gouvernement avait averti cette année, qu'il ne tolérerait plus que des civils soient porteurs d'armes d'usage exclusif de l'armée.
Jeudi, Mireles avait occupé avec ses hommes le village de La Mira dans le but de procéder à des perquisitions de domiciles de supposés délinquants.
Il avait alors assuré à l'AFP qu'il s'était lui même enregistré au sein de la police rurale. Mais un des militaires ayant participé à son arrestation a indiqué que le leader n'était pas accrédité dans cette formation.
Le gouvernement fédéral mexicain a déployé plusieurs milliers de militaires et de policiers fédéraux dans le Michaoacan depuis un an et est parvenu à capturer ou à abattre plusieurs des principaux dirigeants du cartel des Chevaliers Templiers.
En dépit de cela, les actes de violence continuent dans le Michoacan. Jeudi, des fosses clandestines ont été découvertes avec les cadavres d'au moins 11 personnes dans l'est de la région.
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