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L'ONU lance une enquête sur les violations des droits de l'Homme en Erythrée

L'ONU lance une enquête sur les violations des droits de l'Homme en Erythrée

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a lancé vendredi une enquête sur les violations massives des droits de l'Homme par les autorités en Erythrée.

Une résolution en ce sens, présentée par la France et la Somalie, a été adoptée par le Conseil.

Le texte a été adopté sans vote, mais la Chine, le Pakistan, le Venezuela et la Russie ont indiqué qu'ils "se dissociaient du consensus".

Les enquêteurs devront publier leurs premières conclusions et recommandations lors de la 28e session du Conseil (février/mars 2015).

La résolution adoptée jeudi "condamne fermement la poursuite des violations généralisées et systématiques des droits de l'Homme et des libertés fondamentales commises par les autorités érythréennes, notamment les cas d'exécutions arbitraires et extrajudiciaires, les disparitions forcées, l'utilisation de la torture, la détention arbitraire et au secret sans recours à la justice et la détention dans des conditions inhumaines et dégradantes".

Elle condamne aussi les "graves restrictions à la liberté d'opinion et d'expression", comme la détention de journalistes, de défenseurs des droits de l'Homme, de personnalités politiques et de chefs religieux, et demande la libération de tous les prisonniers politiques.

Le texte demande également la fin du régime du service militaire à durée indéterminée, exhortant les autorités à autoriser l'objection de conscience et à cesser d'imposer à tous les enfants l'obligation d'effectuer la dernière année de leur scolarité dans un camp d'entraînement militaire.

Le Conseil dénonce enfin "la pratique consistant à +tirer pour tuer+ en usage aux frontières de l'Erythrée pour empêcher des Erythréens de fuir leur pays".

Selon l'ONU, près de 4.000 Erythréens, sur une population d'environ cinq millions d'habitants, fuient chaque mois leur pays, dont la superficie avoisine celle de la Grande-Bretagne, pour échapper à la répression brutale du pouvoir et au travail forcé, non rémunéré et à durée illimitée.

apo/mba

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