Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Grossesse tardive: avoir un enfant à un âge avancé serait un signe de longévité

Et si les mamans aux grossesses tardives avaient un gène de la longévité?
Julie Fairman via Getty Images

"Elle est beaucoup trop vieille pour avoir un enfant", "Elle aura l'air d'être une mamie quand son enfant sera ado"... Des phrases que vous ne prononcerez peut-être plus après avoir lu cette étude parue le mercredi 25 juin dans la revue Menopause, selon laquelle les femmes qui ont eu un enfant après 30 ans et quelques vivent plus longtemps que les autres.

On parle souvent des risques des grossesses tardives, notamment d'anomalies génétiques et de fausses couches. Les chercheurs de l'université de Boston montrent dans cette nouvelle étude qu'avoir un enfant tardivement, contrairement à l'opinion générale, peut être lié à une longévité supérieure à la moyenne.

Dans une base de personnes préexistantes, la Long Life Family Study, créée pour étudier l'influence de la génétique entre plusieurs générations, les scientifiques ont choisi 311 femmes qui ont vécu jusqu'à au moins 95 ans, et 151 qui sont mortes plus jeunes. Puis ils les ont comparées.

Deux fois plus de chances de vivre au-delà de 95 ans

Les résultats sont surprenants: celles qui ont enfanté après 33 ans avaient deux fois plus de chance de vivre au-delà de 95 ans que celles du groupe de contrôle qui ont eu leur dernier enfant avant 29 ans.

L'un des auteurs principaux de l'étude, Thomas Perls, prend ainsi la défense des mamans qui enfantent tardivement. "On les critique en disant qu'elles seront trop vieilles pour s'occuper de leur adolescent ou éduquer leurs petits-enfants, mais je prends le pari que ces femmes vieillissent exceptionnellement bien", a-t-il soutenu au Boston Globe.

Il ne veut pas pour autant donner de conseils aux femmes: "elles ne devraient pas décaler la maternité en fonction de cette étude". Mais au moins, peut-être qu'on les laissera un peu plus tranquille.

Thomas Perls n'en est pas à son premier coup d'essai. Dans sa précédente étude, il montrait que les femmes qui avaient un enfant après 40 ans avaient 4 fois plus de chances de vivre au-delà de 100 ans.

Gènes de la longévité

Reste à savoir quelle en est la raison. Car dans tous les cas, il s'agirait uniquement d'une capacité génétique globale plutôt que d'effets incroyables de la grossesse. En d'autres termes, si une femme est ménopausée tardivement, c'est que son utérus vieillit lentement, et donc, que son corps vieillit lui aussi probablement plus lentement.

"Nous pensons que les mêmes gènes qui permettent à une femme à un âge avancé un enfant de façon naturelle, sont les mêmes gènes que ceux qui jouent un rôle important dans le ralentissement du taux de vieillissement et la diminution des risques de maladies liées à la vieillesse, telles que les arrêts cardiaques, AVC, diabètes, cancers", expliquait Thomas Perls au Washington Post.

A terme, l'objectif de ces recherches est de trouver des variants génétiques qui permettent d'expliquer le vieillissement, et pourquoi pas, de concevoir des médicaments qui auraient le même effet.

INOLTRE SU HUFFPOST

Bananes

Aliments à manger pendant la grossesse

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.