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Cameron : la désignation de Juncker, "un jour sombre pour l'Europe"

Cameron : la désignation de Juncker, "un jour sombre pour l'Europe"

Le Premier ministre britannique David Cameron a jugé vendredi que la désignation de Jean-Claude Juncker pour présider la Commission européenne était un "jour sombre pour l'Europe".

"C'est un jour sombre pour l'Europe, cela risque d'affaiblir les gouvernements nationaux", a déclaré M. Cameron au cours d'une conférence de presse à l'issue du sommet européen, qui a désigné M. Juncker, le candidat du PPE, le parti de la droite européenne arrivé en tête des élections européennes.

M. Cameron et le Premier ministre hongrois Viktor Orban ont été les seuls, parmi les 28 dirigeants, à voter contre M. Juncker.

Ce résultat après la campagne de Londres contre la nomination de M. Juncker "complique" les choses en ce qui concerne le maintien de la Grande-Bretagne "dans une Union européenne réformée". "Mais est-ce que je pense que c'est impossible ? Non", a ajouté M. Cameron, interrogé sur le risque d'une sortie de son pays de l'UE.

Le Premier ministre conservateur a promis d'organiser en 2017 un référendum sur cette question, si les Britanniques lui confiaient un second mandat de cinq ans en 2015.

M. Cameron a bataillé pendant tout le sommet contre la nomination de M. Juncker, qu'il a présenté comme "la mauvaise personne" pour diriger la Commission car il avait été "toute sa vie" au "coeur du projet européen en vue d'accroître les pouvoirs de Bruxelles et de réduire le pouvoir des Etats".

"Je suis très intéressée à ce que la Grande-Bretagne reste un membre de l'Union européenne. Je continuerai à travailler en ce sens", a pour sa part affirmé Angela Merkel.

Mais la chancelière allemande a défendu le choix du Conseil, qui "donne à la Commission un président avec une grande expérience européenne et qui sera à l'écoute des souhaits des Etats membres et du Parlement".

Le président français François Hollande a, quant à lui, expliqué le choix de M. Juncker par le "respect" de "la lettre" et de "l'esprit" des traités, "même si ce n'est "pas facile pour un certain nombre de pays".

"Pour la France, ce n'était pas un choix de personnes mais une logique qui avait commencé dès les élections européennes", a-t-il dit.

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