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La Soudanaise chrétienne va être relâchée

La Soudanaise chrétienne va être relâchée

La chrétienne soudanaise dont la condamnation à mort avait été annulée avant qu'elle ne soit arrêtée en tentant de quitter le pays va pouvoir quitter le poste de police où elle était retenue depuis plus de 48 heures, a indiqué jeudi son avocat.

Meriem Yahia Ibrahim Ishag, 26 ans, avait été arrêté mardi à l'aéroport alors qu'elle tentait de quitter le Soudan avec son mari et leur deux enfants, puis inculpée d'usage de faux, Khartoum l'accusant d'avoir présenté un faux document et fourni de fausses informations pour partir.

"Le procureur a décidé de la laisser rentrer chez elle" mais sous le contrôle d'un garant, a déclaré Me Mohanad Mustafa à l'AFP.

Ses avocats tentent de trouver un garant qui devra s'assurer qu'elle se rende aux rendez-vous des autorités judiciaires si celles-ci la convoquent. "Nous en avons proposé beaucoup, mais (les autorité) ne les acceptent pas", a expliqué Me Mustafa, dont la cliente est donc toujours retenue.

Elle ne pourra pas quitter le pays, a ajouté l'avocat.

Le cas de cette jeune femme, qui met au jour la question de la liberté de culte au Soudan, et sa condamnation à la peine de mort le 15 mai ont suscité l'indignation de gouvernements occidentaux et de groupes de défense des droits de l'homme.

Une cour d'appel a décidé lundi de sa libération de prison, où elle était détenue avec ses enfants, mais menacée de mort, elle a dû se cacher dès sa sortie. Elle s'est ensuite rendue à l'aéroport de Khartoum avec son mari et leurs enfants, pour quitter le Soudan.

C'est là, selon son époux, Daniel Wani, qui a la double nationalité américaine et sud-soudanaise, qu'elle a été retenue par des agents de la sécurité nationale alors qu'elle était escortée par des diplomates de l'ambassade américaine.

La famille voulait se rendre aux Etats-Unis.

"Nous sommes inquiets. C'est pour cela que nous voulons partir d'ici aussi vite que possible", a expliqué M. Wani, assurant que tous les documents étaient en règle.

Le ministre soudanais de l'Information, Ahmed Bilal Osmane, a expliqué à l'AFP que la jeune femme aurait dû utiliser un passeport soudanais, mais son avocat a expliqué qu'elle n'en avait pas.

"C'est là tout le problème. Elle a pris un document étranger pour voyager. Ce qu'elle a fait est illégal", a insisté M. Osmane, tout en assurant que la situation pouvait être résolue. "Je suis sûr qu'elle va s'expliquer, obtenir le passeport et qu'elle pourra voyager. Pas de problème", a-t-il déclaré.

Meriam Yahia Ibrahim Ishag est née d'un père musulman et d'une mère chrétienne orthodoxe, qui l'a élevée dans sa confession après le départ du père quand l'enfant avait 5 ans.

Selon l'archevêché catholique de Khartoum, elle s'est convertie à la confession catholique juste avant d'épouser M. Wani fin 2011. Ce sont des hommes "qui disaient être" de sa famille paternelle qui ont engagé les poursuites pour apostasie.

it/kir/cbo/hj

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