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Mondial-2014 - Belgique: la génération Hazard et l'ombre de 1986

Mondial-2014 - Belgique: la génération Hazard et l'ombre de 1986

L'équipe de Belgique emmenée par Eden Hazard, que beaucoup considèrent comme la meilleure formation de l'histoire du plat pays, vit pourtant toujours dans l'ombre des Diables Rouges de 1986 qui avaient atteint les demi-finales du Mondial mexicain.

"Le passé, avec les résultats du Mondial de 1986 au Mexique, a été très beau, mais maintenant c'est à nous. C'est ce que j'ai déjà dit aux joueurs", déclarait à la veille de la Coupe du monde le sélectionneur Marc Wilmots.

"Le moment est venu de déposer les livres et d'écrire notre propre histoire", ajoutait-il, un brin irrité par cette continuelle référence aux heures glorieuses du football belge.

Car à l'aube de cette Coupe du monde brésilienne, les journaux belges avaient rempli leurs pages des souvenirs de 1986. Comme s'il fallait s'en souvenir une dernière fois avant qu'Hazard et cie tournent la page une bonne fois pour toute ?

La presse n'eut de cesse ces dernières semaines de rassembler les héros de l'époque pour des photos sur la Grand-Place de Bruxelles, noire de monde il y a 28 ans pour acclamer ceux qui n'avaient été éliminés que par la grande Argentine de Diego Maradona.

Avec cette question posée aux héros de l'aventure mexicaine: les Diables de 2014 sont-ils meilleurs que vous ?

Et la réponse s'est souvent révélée positive. En 1986, les stars belges avaient pour noms Jean-Marie Pfaff, Eric Gerets, Enzo Scifo, Jan Ceulemans. Ces anciennes gloires concèdent aujourd'hui que la génération actuelle est sans doute plus talentueuse sur le plan technique. En attendant de voir...

"Sur le plan technique, il y a beaucoup plus de qualité que dans notre effectif", indiquait au journal La Soir Michel Renquin, défenseur central à l'époque aux côté de Lei Clijsters, le père de la joueuse de tennis aujourd'hui décédé.

"On a eu de la réussite au Mexique. Le premier tour avait été calamiteux. La qualification face à la Russie en 8e de finale fut un petit miracle. Mais tout cela ne serait pas arrivé sans le caractère qu'avait ce groupe", rappelle Eric Gerets, le seul à avoir ensuite réussi une grande carrière d'entraîneur au niveau international (Bruges, PSV, Marseille, Galatasaray,...).

"Pour réussir une Coupe du monde, il faut s'arracher, être des combattants sur le terrain. Etre des hommes, quoi... J'attends de voir si les joueurs actuels possèdent cette faculté. Si c'est le cas, alors oui, on peut se mettre à rêver", poursuit-il.

Il faut aussi de la chance. En 1986, il fut beaucoup question de la "patte de lapin" du sélectionneur, feu Guy Thys, l'homme qui avait emmené la Belgique en finale du Championnat d'Europe en 1980. Déjà un exploit.

A en juger par les deux premiers matches de la Belgique au Brésil, la réussite semble être de son côté.

"Si cette équipe talentueuse n'atteint pas les demi-finales d'un grand tournoi dans les six ans à venir, on pourra parler de gâchis", note Enzo Scifo, sans doute le plus grand talent de la génération 86.

"Ca nous met un peu de pression. L'attente est énorme, mais ça ne doit pas nous bloquer. Le public pense que nous sommes meilleurs que les Diables de 1986, mais ce n'est pas une garantie de résultat", indique à raison Eden Hazard, l'un des leaders de la Belgique d'aujourd'hui avec les Kompany, Courtois, Witsel et autre Fellaini.

Et le sélectionneur actuel Marc Wilmots de conclure, avec le bon sens qui le caractérise: "Génération dorée ? On pourra le dire le jour où mon équipe aura réussi un grand résultat !".

bnl/dhe

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