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GB : La Cour suprême ne reconnaît pas "le droit d'être aidé à mourir"

GB : La Cour suprême ne reconnaît pas "le droit d'être aidé à mourir"

Un Britannique paralysé et la veuve d'un homme atteint du syndrome d'enfermement ont perdu mercredi la bataille qu'ils menaient conjointement pour "le droit d'être aidé à mourir", face à la plus haute juridiction du pays.

Sept des neuf juges de la Cour suprême mobilisés sur ce cas se sont prononcés contre la requête de Paul Lamb, paralysé du dos depuis 20 ans, et de Jane Nicklinson, dont le mari atteint du syndrome d'enfermement s'est laissé mourir de faim deux ans plus tôt.

Le tandem souhaitait que la cour reconnaisse aux personnes handicapées le droit de mourir avec dignité, c'est-à-dire avec une aide médicale.

La vice-présidente de la Cour suprême, Lady Hale, a déclaré pendant la séance que les "quelques" personnes gravement handicapées qui souhaitent mettre fin à leurs jours devraient pouvoir être aidés. Elle a également suggéré qu'un processus pour identifier ces personnes soit mis en place par les législateurs.

"Je suis déçue que nous ayons perdu. Mais c'est une avancée très positive. Le Parlement va devoir en débattre", a réagi la veuve de Tony Nicklinson.

Pour sa part, l'avocat David Foster, dont le cabinet représentait le groupe "Soignez, ne tuez pas", opposé à un assouplissement de la loi sur le suicide, a déclaré que "ce jugement de la Cour suprême réaffirme qu'il s'agit là d'un sujet pour le Parlement, et non pour les tribunaux".

"Il y a déjà eu un certain nombre de propositions parlementaires pour changer la loi, qui ont échouées", a rappelé l'avocat, "néanmoins cette affaire accentue la nécessité d'étudier à nouveau cette question".

Le débat sur le droit de mourir avec dignité a aussi été relancé en France avec l'affaire Lambert, tétraplégique maintenu en vie par décision de justice, et l'acquittement de l'urgentiste français Nicolas Bonnemaison, poursuivi pour avoir abrégé la vie de sept malades.

mfm/dh/cgu

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