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Espagne: le scandale de corruption qui éclabousse la monarchie

Espagne: le scandale de corruption qui éclabousse la monarchie

Voici les grandes dates de l'affaire de corruption dans laquelle sont impliqués l'infante Cristina, la soeur du roi d'Espagne Felipe VI, et son époux.

Cristina pourrait un jour faire face à un tribunal: en bouclant mercredi son instruction, le juge José Castro, du tribunal de Palma de Majorque, a confirmé son inculpation pour fraude fiscale et blanchiment de capitaux, la soupçonnant d'avoir coopéré avec les activités délictueuses présumées de son époux.

Ce dernier, Iñaki Urdangarin, est soupçonné, avec son ancien associé Diego Torres, d'avoir détourné 6,1 millions d'euros d'argent public via l'institut Noos, une société à but non lucratif qu'il a présidée entre 2004 et 2006.

- 2010 -

- 22 juillet: Le juge Castro ouvre une enquête sur Noos, qui passait des contrats avec les régions des Baléares et de Valence pour l'organisation de congrès liés au sport, ce qui aurait donné lieu à l'émission de fausses factures via des sociétés écran, dont Aizoon, détenue pour moitié par Cristina et son époux.

Cette enquête constitue un volet de l'affaire "Palma Arena", du nom d'un vélodrome de Palma de Majorque dont le financement serait lié à des malversations. Le président régional de l'époque, Jaume Matas, sera condamné en mars 2012 à six ans de prison pour "malversation" et "trafic d'influence aggravé".

- 2011 -

- 11 juillet: Diego Torres, mis en examen pour détournement présumé de fonds publics, est entendu par le juge Castro.

- 12 décembre: La Maison royale écarte Iñaki Urdangarin de toute activité officielle car son comportement "ne paraît pas exemplaire".

- 29 décembre: Urdangarin est mis en examen, accusé de détournements de fonds.

- 2012 -

- 25 et 26 février: Urdangarin, entendu par le juge, tente de se démarquer de la gestion de Noos et disculpe son épouse.

- 20 novembre : Le Parquet demande le paiement d'une caution de 8,2 millions d'euros à Urdangarin et Torres. Ne pouvant la déposer à temps, l'époux de l'infante devra fournir une liste de ses biens pouvant être saisis.

- 2013 -

- 18 février: El Pais et El Mundo reproduisent des courriers électroniques attribués à Urdangarin, semblant indiquer que le roi Juan Carlos soutenait et suivait de près sa carrière d'homme d'affaires.

- 23 février: Devant le juge, Urdangarin exonère la Maison royale de toute implication.

- 3 avril: Le juge met en examen Cristina, soupçonnée d'avoir "coopéré" avec son mari alors qu'elle était, jusqu'en 2006, membre de la direction de Noos.

- 7 mai: Après un recours du Parquet, qui estime "inexistants" les indices, le juge suspend sa mise en examen mais veut poursuivre l'enquête pour fraude fiscale.

- 24 mai: Le magistrat demande aux services fiscaux un rapport sur les comptes et biens de l'infante, incorporant à l'enquête ses dix dernières déclarations d'impôts.

- 4 novembre: La justice ordonne la saisie de 16 biens appartenant à Urdangarin ou Torres, pour un montant de 6,1 millions d'euros en compensation de la caution qu'ils n'ont pas déposée.

- 14 novembre: Le Parquet s'oppose, faute d'indices, à la mise en examen de l'infante.

- 2014 -

- 7 janvier: Le juge Castro inculpe Cristina de "délits fiscaux présumés et blanchiment de capitaux".

- 8 février: l'audition de Cristina constitue le dernier volet majeur de l'instruction, close mercredi. Le juge a confirmé l'inculpation d'une quinzaine de personnes, dont l'infante, son mari et Diego Torres.

La décision finale de les renvoyer en procès, une fois examinés les recours, dont ceux du Parquet et de la défense, reviendra à une instance supérieure, le tribunal provincial.

sg-elc/pt

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