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Raids aériens au Soudan: la famine comme arme de guerre (Amnesty)

Raids aériens au Soudan: la famine comme arme de guerre (Amnesty)

Les raids aériens des forces soudanaises sur le Kordofan du Sud pourraient s'inscrire dans le cadre d'une tentative d'affamer la population de cet Etat soudanais théâtre d'une rebellion armée, a estimé mercredi Amnesty International.

Les raids aériens menés par les forces aériennes soudanaises au cours des dernières semaines ont été "sans précédent pour ce qui concerne leur ampleur et leur impact", a souligné l'organisation, citant des observateurs du respect des droits de l'homme.

Entre les 15 et 22 mai, les forces aériennnes soudanaises ont largué quelque 200 bombes sur la zone agricole de Tangal dans le district de Umm Durain, compromettant gravement la saison des semailles, selon Amnesty.

"L'intensification des bombardements rapportée au cours des deux derniers mois peut indiquer que les forces armées soudanaises tentent intentionnellement de compromettre la saison des semailles", selon Amnesty.

Depuis le début du conflit il y a trois ans, on peut relever une intensification des attaques pendant les moments cruciaux de l'activité agricole, semailles et moisson, souligne l'ONG dont le siège est à Londres.

La multiplication des attaques au moment des semailles et des moissons dans le Kordofan du Sud, ainsi que "le refus du gouvernement soudanais d'autoriser une assistance humanitaire suggèrent une utilisation délibérée de la famine en tant que méthode de guerre, ce qui constitue un crime de guerre", selon Amnesty.

Le Soudan a imposé des restrictions sévères aux déplacements des organisations d'aide humanitaire dans le Kordofan du Sud depuis le début des combats entre les forces soudanaises et les rebelles du SPLM-N en juin 2011.

Les organisations humanitaires ne peuvent plus accéder aux zones contrôlées par les rebelles du SPLM-N depuis l'intérieur du territoire soudanais.

it/mr/gg

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