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Pakistan: 1er attentat suicide au Waziristan depuis le début de l'offensive, 3 morts

Pakistan: 1er attentat suicide au Waziristan depuis le début de l'offensive, 3 morts

Trois personnes ont été tuées mardi dans un attentat suicide au Waziristan du Nord, la première attaque de ce type dans cette zone tribale pakistanaise depuis que l'armée y a lancé une offensive contre les talibans et Al-Qaïda, selon des responsables locaux.

Les forces pakistanaises ont donné il y a près de dix jours l'assaut sur ce district, et le bombardent depuis via l'aviation, les blindés et l'artillerie avant une prochaine offensive au sol, pour le débarrasser des rebelles accusés de nombreux attentats dans le pays.

L'armée affirme avoir à ce jour tué 299 personnes, tous des rebelles islamistes, et perdu 12 soldats, des bilans impossibles à confirmer de source indépendante.

Mardi, un kamikaze au volant d'une voituré piégée a fait exploser son véhicule dans le village de Spinwam lorsqu'il s'est fait arrêter à un checkpoint, a indiqué à l'AFP un responsable local des forces de sécurité. "Au moins deux soldats et un civil ont été tués", a-t-il ajouté.

L'armée a affirmé dans un communiqué que ses troupes avaient évité un carnage en arrêtant la voiture piégée alors qu'elle se dirigeait vers un hôpital proche.

L'attentat a été revendiqué par Ansar-ul-Mujahedin, une faction de la rébellion des talibans. "Il s'agit du début de notre contre-offensive, lors de laquelle nous attaquerons le gouvernement et les membres des tribus locales s'ils mettent en place des milices antitalibans", a expliqué à l'AFP le porte-parole du groupe rebelle, Abu Baseer, par téléphone et depuis un lieu inconnu.

Avant l'attentat de mardi, l'armée pakistanaise n'avait rencontré que très peu de résistance des rebelles dans offensive attendue de longue date par les alliés d'Islamabad, dont Washington et Pékin.

Selon des sources concordantes, la grande majorité des combattants islamistes locaux et étrangers, cible prioritaire de l'offensive, avaient déjà quitté la zone avant le début de l'offensive, passant notamment dans l'Afghanistan voisin comme nombre de civils.

Les bombardements ont provoqué à ce jour l'exode de plus de 470.000 Waziris du nord, soit la majorité de cette population estimée entre 500.000 et un million de personnes. La plupart se sont réfugié dans la ville voisine de Bannu, mais d'autres ont fui vers l'ouest et passé la frontière afghane.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a commandé lundi a distribuer de l'aide alimentaire aux réfugiés de Bannu, dans un contexte de tensions nourries par le soudain afflux dans la ville de centaines de milliers de réfugiés ces dernières semaines, et par les difficultés à leur apporter tous l'aide dont ils ont besoin.

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