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Nigéria: 31 garçons et 60 femmes et filles enlevés dans un village

Nigéria: 31 garçons et 60 femmes et filles enlevés dans un village
This photo shows razed homes in Mainok, outside Maiduguri, Borno State, Nigeria, on March 6, 2014. At least 74 people were killed in attacks on March 1, 2014 in villages near Maiduguri, blamed on Boko Haram militants, taking the overall death toll this year beyond 300, with no apparent end in sight to the carnage. Gunmen dressed in military fatigues and armed with powerful assault rifles, rocket-propelled grenades and explosives laid siege to the village of Mainok, killing 39. AFP PHOTO / STR (Photo credit should read STR/AFP/Getty Images)
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This photo shows razed homes in Mainok, outside Maiduguri, Borno State, Nigeria, on March 6, 2014. At least 74 people were killed in attacks on March 1, 2014 in villages near Maiduguri, blamed on Boko Haram militants, taking the overall death toll this year beyond 300, with no apparent end in sight to the carnage. Gunmen dressed in military fatigues and armed with powerful assault rifles, rocket-propelled grenades and explosives laid siege to the village of Mainok, killing 39. AFP PHOTO / STR (Photo credit should read STR/AFP/Getty Images)

MAIDUGURU, Nigéria - Les militants de Boko Haram ont enlevé 91 autres personnes, incluant de jeunes enfants, lors d'attaques menées contre des villages durant le week-end, ont rapporté des témoins, mardi, nouvelle preuve de l'incapacité de l'armée et du gouvernement du Nigeria à mettre un terme au soulèvement islamiste et à protéger la population.

Ces kidnappings se sont produits moins de trois mois après celui de quelque 200 écolières, un incident qui a plongé les autorités nigérianes dans l'embarras en raison du temps qu'elles ont mis à réagir. Ces jeunes filles n'ont toujours pas été secourues.

Les dernières victimes sont 60 filles et femmes, dont certaines mariées, et 31 garçons, ont indiqué les témoins.

Les enlèvements ont été confirmés par un représentant local, mais démentis par les forces de sécurité nigérianes. Il n'a pas été possible de vérifier de manière indépendante les renseignements en provenance de Kummabza, une ville située à environ 150 kilomètres de Maiduguri, la capitale de l'État de Borno.

Selon le chef de milice Ali Khalil, les kidnappings ont eu lieu samedi dans le cadre d'un assaut qui a coûté la vie à quatre villageois. M. Khalil vit à Maiduguri, mais reçoit quotidiennement de l'information de la part d'autres groupes de miliciens qui ont plus ou moins réussi jusqu'à maintenant à tenir les combattants de Boko Haram en respect.

Un membre du gouvernement du village de Damboa a assuré sous le couvert de l'anonymat que les enlèvements avaient bel et bien eu lieu. Il a précisé que la nouvelle avait été rapportée par des survivants ayant marché 25 kilomètres pour se réfugier dans d'autres localités.

Toujours sous le couvert de l'anonymat, un dirigeant du ministère nigérian de la Sécurité a également confirmé les kidnappings. Il a toutefois soutenu qu'ils s'étaient produits à Kummabza et dans trois autres villages voisins entre le 13 et le 15 juin, et qu'il était impossible de savoir combien de personnes avaient été enlevées.

L'enlèvement des écolières en avril a occasionné une confusion semblable.

Plusieurs personnalités nigérianes importantes ont avancé que ce kidnapping n'avait jamais eu lieu, dont la première dame Patience Jonathan, qui a affirmé que cette histoire avait été inventée pour nuire à son mari.

La semaine dernière, un comité présidentiel enquêtant sur l'enlèvement d'avril a cependant décrété qu'il s'était réellement produit et que, sur les 395 jeunes filles qui fréquentaient l'école attaquée, 219 manquaient toujours à l'appel.

Boko Haram, qui signifie «L'éducation occidentale est un péché», veut imposer la loi islamique à l'ensemble du pays de 170 millions d'habitants.

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