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SNC-Lavalin veut renforcer ses activités pétrolières

SNC-Lavalin veut étendre ses activités pétrolières
The offices of SNC Lavalin are seen Monday, March 26, 2012 in Montreal. SNC-Lavalin says chief executive officer Pierre Duhaime has resigned amid allegations he overruled top executives in approving questionable payments that breached the company's code of ethics. (AP Photo/The Canadian Press, Ryan Remiorz)
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The offices of SNC Lavalin are seen Monday, March 26, 2012 in Montreal. SNC-Lavalin says chief executive officer Pierre Duhaime has resigned amid allegations he overruled top executives in approving questionable payments that breached the company's code of ethics. (AP Photo/The Canadian Press, Ryan Remiorz)

SNC-Lavalin a fait un premier pas vers son objectif visant à doubler sa taille d'ici cinq ans en allongeant 2,1 milliards de dollars afin de mettre la main sur Kentz Corporation Limited, une firme britannique spécialisée dans les secteurs pétrolier et gazier.

Cette transaction, annoncée lundi, permettra entre autres à la firme d'ingénierie montréalaise - actuellement présente dans 40 pays - d'accroître sa présence aux États-Unis, au Moyen-Orient, en Asie-Pacifique ainsi qu'en Australie.

« Nous n'avions pas la présence que nous voulions notamment dans la région de l'Asie-Pacifique, ce qui explique en partie notre décision », a expliqué lors d'un entretien le président et chef de la direction de SNC-Lavalin, Robert Card.

Ce dernier a cependant assuré que cette acquisition ne signifiait pas que la société montréalaise avait l'intention d'abandonner ses deux autres secteurs - l'électricité et les infrastructures - au coeur de sa stratégie de relance.

« C'était le marché le plus difficile [les hydrocarbures] parce qu'il y avait peu de candidats potentiels à acquérir, a souligné M. Card. C'est sur cela que nous voulions mettre nos énergies en premier. »

Kentz - qui compte notamment Exxon Mobil, Shell, Chevron et Syncrude parmi ses clients - se spécialise surtout dans les services concernant le gaz naturel liquéfié ainsi que le gaz de schiste - deux secteurs en pleine croissance.

« La combinaison des deux entreprises devrait nous permettre de bonifier notre offre de service peu importe l'endroit dans le monde », a estimé M. Card.

Cette transaction, une fois conclue, procurera un rôle beaucoup plus important au secteur des hydrocarbures, qui devrait générer 24 % des revenus annuels de SNC-Lavalin, comparativement à 7 % actuellement.

Les quelque 14 500 travailleurs de Kentz répartis à travers le monde seront intégrés à SNC-Lavalin. L'entreprise montréalaise, dont les revenus se sont chiffrés à 7,9 milliards de dollars en 2013, verra ainsi son effectif bondir à 44 500 employés.

Les activités pétrolières et gazières de SNC-Lavalin seront intégrées à celles de Kentz, mais les dirigeants de la firme d'ingénierie québécoise conserveront la mainmise sur les décisions.

Selon M. Card, le carnet de commandes de l'entreprise élargie, qui devrait atteindre 13 milliards de dollars, sera composé de contrats de service « moins risqués » aux marges bénéficiaires plus grandes.

Cette transaction devrait aussi faire passer de 34 % à près de 40 % la portion des profits annuels que la société montréalaise tire des contrats de service.

SNC-Lavalin offre 17,13 $ en espèces pour chaque action de Kentz, ce qui représente une prime de 33 % par rapport à leur cours de clôture de vendredi. Le conseil d'administration de la firme britannique a recommandé à ses actionnaires d'accepter l'offre.

L'acquisition devrait être conclue au cours du troisième trimestre de l'exercice en cours, si tout se déroule comme prévu.

Cette acquisition survient un peu moins de deux mois après que SNC-Lavalin eut annoncé la vente de l'entreprise de transport d'électricité albertaine Altalink au conglomérat Berkshire Hathaway de Warren Buffett pour 3,2 milliards de dollars.

Elle n'a pas surpris l'analyste Maxim Sytchev, de Marchés des capitaux Dundee, puisque selon lui, elle s'inscrit dans la stratégie de SNC-Lavalin.

« Cela lui permet d'entreprendre la reconstruction de son secteur des hydrocarbures, écrit l'analyste dans une note. SNC-Lavalin met la main sur un actif qu'il comprend et qui est performant. »

Il s'agit également de la première acquisition majeure depuis l'arrivée de M. Card, en octobre 2012, embauché pour redresser l'entreprise dont la réputation avait été entachée par de nombreux scandales de corruption au cours des deux dernières années.

Une fois la transaction conclue, SNC-Lavalin mettra de l'avant un plan d'intégration de 100 jours, qui devrait notamment se traduire par des synergies évaluées à 50 millions de dollars avant la fin du premier exercice financier complet suivant la conclusion de l'entente.

« Nous devrions être en mode embauche et non le contraire », a dit M. Card, lorsque questionné à savoir si les synergies allaient entraîner des pertes d'emplois.

La firme montréalaise a néanmoins l'intention de garder l'oeil ouvert et n'écarte pas la possibilité de mettre la main sur d'autres entreprises afin de l'aider à doubler sa taille d'ici cinq ans.

« Nous ne sommes pas pressés de faire quoi que ce soit, a souligné M. Card. Nous devons digérer cette transaction. Mais si une occasion doit se présenter [...], nous allons être attentifs. »

En mi-journée, à la Bourse de Toronto, l'action de SNC-Lavalin s'appréciait de 1 $, à 53,40 $.

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