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"Référendum" sur la démocratie à Hong Kong: une "rigolade" pour un journal chinois

"Référendum" sur la démocratie à Hong Kong: une "rigolade" pour un journal chinois

Le référendum non officiel organisé par des militants prodémocratie à Hong Kong est "risible", probablement truqué, et n'a aucun fondement en l'absence de feu vert du gouvernement chinois, a estimé lundi un journal à Pékin.

Depuis vendredi l'ancienne colonie britannique a enregistré plus de 700.000 votes pour se prononcer sur l'instauration du suffrage universel direct dans son système politique.

"Les groupes de l'opposition et leurs partisans outre-mer ont surestimé la portée d'une telle rigolade illégale", a asséné le quotidien Global Times, directement sous le contrôle du Parti communiste chinois (PCC).

"Ni le gouvernement central chinois ni le gouvernement de Hong Kong n'admettront les résultats de ce référendum informel", a ajouté le journal dans un éditorial.

"Il serait ridicule de laisser un scrutin en ligne décider du destin de Hong Kong", a poursuivi le quotidien, en s'interrogeant: "Qui sait combien de suffrages ont été truqués?"

Les habitants de Hong Kong, que le mode d'élection du prochain chef de leur exécutif passionnent, avaient la possibilité de voter sur l'internet ou dans des bureaux de vote ouverts par le mouvement "Occupy Central", qui menace de paralyser le quartier d'affaires de la ville à la fin de l'année en organisant un "sit-in" massif comme ceux de New York et Londres en 2011.

Depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, Hong Kong a le statut de région administrative spéciale (RAS) et bénéficie en principe d'une large autonomie en vertu du modèle "un pays, deux systèmes".

Ses habitants jouissent d'une liberté de parole inconnue sur le continent mais Pékin contrôle largement en réalité la vie politique locale.

La Chine a promis d'instaurer le suffrage universel direct pour l'élection du chef de l'exécutif en 2017 et celle du parlement en 2020. Mais de nombreux démocrates locaux doutent fortement de ses promesses, l'échéance étant régulièrement repoussée.

Dans le système actuel, le "chef du gouvernement" de Hong Kong est élu par un comité de 1.193 grands électeurs majoritairement proches de Pékin.

tjh-seb/gab/abl

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