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L'aviation kényane a bombardé des bases shebab dans le sud de la Somalie (Amisom)

L'aviation kényane a bombardé des bases shebab dans le sud de la Somalie (Amisom)

L'aviation kényane a bombardé des bases des islamistes shebab dans le sud de la Somalie, a annoncé lundi la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), affirmant que des dizaines d'insurgés avaient été tués.

Ce bombardement a visé dimanche les villages d'Anole et Kuday, dans la Basse-Juba, région méridionale frontalière du Kenya, dans le cadre d'une offensive entamée en mars par l'Amisom, déployée depuis 2007 en Somalie pour y combattre les shebab liés à Al-Qaïda. Ses effectifs ont été portés à 22.000 hommes en janvier.

"Les forces de l'Amisom ont mené des frappes aériennes (...) dans le cadre des efforts continus pour détruire les capacités militaires des shebab", a expliqué la force africaine dans un communiqué, précisant que le bombardement avait été effectué par des appareils militaires kényans.

L'Amisom affirme que plus de 30 combattants shebab ont été tués à Anole et plus de 50 à Kuday, sans qu'il soit possible de vérifier ce bilan de source indépendante.

De son côté, le porte-parole militaire des shebab, Abdulaziz Abu Musab, a fait état d'affrontements en cours lundi dans la Basse-Juba entre les islamistes et l'armée kényane qui a reçu selon lui un appui aérien.

"Des affrontements ont éclaté tôt lundi entre les moudjahidine shebab et l'armée kényane d'occupation", a-t-il indiqué à l'AFP.

"Un convoi militaire (kényan) a été attaqué (...) quatre véhicules militaires ont été neutralisés" et "plusieurs soldats kényans ont été tués (...) entre Badade et Kulbiyow", a-t-il ajouté.

Le porte-parole shebab a précisé que les combats se poursuivaient et que des avions et hélicoptères de combat kényans intervenaient pour "secourir leurs soldats encerclés".

Les shebab ont revendiqué la double attaque nocturne qui a fait au moins 60 morts, les 15 et 16 juin, dans deux villages de la côte kényane, à une centaine de la frontière somalienne, affirmant avoir agi en représailles du rôle, dans le sud somalien, de l'armée kényane, membre de l'Amisom.

Les autorités de Nairobi ont nié l'implication des shebab, mettant en cause des réseaux politico-criminels et visant implicitement l'opposition kényane.

Depuis qu'ils ont été chassés de Mogadiscio en août 2011, les shebab ont abandonné un à un la quasi-totalité de leurs bastions du sud et du centre de la Somalie. Ils contrôlent néanmoins encore de vastes zones rurales et, face à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, ont délaissé le combat conventionnel pour des actions de guérilla et des attentats, notamment à Mogadiscio.

Ils ont menacé mi-mai de "déplacer la guerre au Kenya", déjà théâtre depuis 2011 de nombreuses attaques attribuées aux shebab ou à leurs sympathisants. Les islamistes somaliens ont notamment revendiqué le spectaculaire assaut mené en septembre contre le centre commercial Westgate de Nairobi (au moins 67 morts).

Les pays d'Afrique de l'Est, notamment ceux fournissant des troupes à l'Amisom (Ouganda, Kenya, Ethiopie, Djibouti, Burundi) sont actuellement en état d'alerte, craignant des attaques shebab à l'occasion de la Coupe du monde de football qui se déroule au Brésil.

bur-pjm/ayv/jlb

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