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Wimbledon - Les choses sérieuses commencent pour le duo "Murraysmo"

Wimbledon - Les choses sérieuses commencent pour le duo "Murraysmo"

La paire Andy Murray-Amélie Mauresmo va vivre son baptême du feu en Grand Chelem à partir de lundi à Wimbledon où tous les yeux seront rivés sur le tenant du titre écossais.

Il y a un an, Murray avait transporté de joie la Grande-Bretagne en lui offrant son premier titre messieurs sur le gazon londonien depuis Fred Perry en 1936.

Séparé depuis mi-mars d'Ivan Lendl, qui lui a permis de franchir un cap au plus haut niveau, Murray a créé un petit bouleversement en choisissant de s'entourer de la capitaine de l'équipe de France de Fed Cup.

Officialisée le jour de la finale de Roland-Garros, leur collaboration a suscité une énorme curiosité et alimenté les gazettes britanniques qui se sont longuement épanché sur le tandem baptisé "Murraysmo".

Avant Murray, rare ont été les joueurs à être conseillés par une femme, en particulier au sommet mondial. Cela avait été le cas du Russe Andrey Chesnokov, 9e au début des années 90, coaché par Tatiana Naumko durant quasiment toute sa carrière.

L'Américain Tim Mayotte avait lui brièvement tenté l'expérience avec sa compatriote Billie Jean King. Quant au légendaire Jimmy Connors, il avait été dirigé par sa mère, comme Murray, d'ailleurs, à ses débuts.

Dimanche, en conférence de presse, la plupart des questions ont encore tourné autour de cette association peu commune. "Il n'y a qu'à regarder ce qu'elle a réalisé sur le circuit. Elle a beaucoup gagné, deux tournois majeurs (Melbourne et Wimbledon en 2006) et a souvent eu de beaux parcours en Grand Chelem. Elle avait un jeu créatif et varié", a souligné l'Ecossais au sujet de son nouvel entraîneur.

Et puis, surtout, "c'est quelqu'un avec qui on communique bien, qui est à l'écoute et qui comprend mieux que quiconque la dimension psychologique du jeu", a ajouté Murray pour justifier son choix, critiqué par l'ancienne championne Virginia Wade, dernière Britannique à s'être imposée dans un Majeur (Wimbledon 1977).

Jusque-là, la décision de l'Ecossais, de retour dans le top 5 mondial après sa demie à Roland-Garros, avait été saluée par des champions comme le Suisse Roger Federer ou d'anciennes gloires telles que les Américaines Chris Evert et Martina Navratilova.

Mauresmo, qui continuera de diriger les Françaises en Fed Cup, "ne ressen(t) pas de pression pour l'instant". Le duo a néanmoins fixé la barre très haut en débutant en Grand Chelem dans le temple britannique du tennis.

"Je ne me suis pas facilité la tâche sur ce coup-là ou lui ne me l'a pas facilitée. Mais on en a conscience tous les deux. C'est déjà très important. Il me met très à l'aise de ce point de vue", explique Mauresmo, sollicitée via un sms il y a environ un mois.

Depuis, le tandem n'a eu l'occasion de se mettre qu'un seul tournoi sous la dent, celui du Queen's où Murray a perdu son titre, éliminé dès le troisième tour par le Tchèque Radek Stepanek.

"Vu le timing, il n'y aura rien de révolutionnaire dans l'approche de Wimbledon. On discute pas mal. Il pose beaucoup de questions, moi aussi", souligne Mauresmo, qui prend le temps de s'intégrer sobrement dans l'équipe de l'Ecossais.

Murray a d'ailleurs tenu à dégager toute responsabilité des épaules de la Française en cas d'élimination précoce à Wimbledon.

Le N.5 mondial dit pour sa part ne pas ressentir plus de pression que l'an dernier. "Si je joue mon meilleur tennis, je serai en position de remporter le tournoi", a-t-il prévenu.

Premier élément de réponse lundi, sur le Center Court, face au Belge David Goffin, 104e mondial et en principe largement à sa portée.

ll/heg/ep

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