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USA: un chef républicain veut tuer l'assureur-crédit public américain

USA: un chef républicain veut tuer l'assureur-crédit public américain

Le nouveau chef de la majorité républicaine de la Chambre des représentants américaine a confirmé dimanche qu'il était favorable à la suppression de la banque Export-Import, un organisme public qui assure les exportations d'entreprises américaines, comparable à la Coface en France.

La banque Ex-Im protège les exportateurs comme Boeing ou General Electric contre les risques de crédit à l'étranger, et accorde des garanties d'emprunt et des prêts directs.

Mais de nombreux républicains voudraient que ce rôle soit rempli par le marché, et non par un organisme public financé par les contribuables. Ils souhaitent laisser expirer, en septembre, la capacité légale de la banque à emprunter, en n'organisant pas de vote du Congrès pour reconduire cette autorisation.

"L'un des problèmes de l'Etat est qu'il prend l'argent durement gagné par d'autres pour faire des choses que le secteur privé peut faire", a expliqué Kevin McCarthy sur la chaîne Fox News. "L'Etat ne devrait pas être impliqué dans la banque Ex-Im".

Laissera-t-il la banque expirer en septembre? "Oui, car c'est quelque chose que le secteur privé peut faire", a répondu celui qui prendra an août le poste de chef de la majorité, chargé de l'ordre du jour. Il a été élu jeudi à ce poste après la démission du chef actuel, Eric Cantor, qui soutenait jusqu'à présent l'existence de la banque Ex-Im.

La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) propose aux entreprises du monde entier des protections contre le risque de défaillance financière de leurs clients, et commercialise des garanties publiques pour les exportateurs militaro-industriels français, un rôle stratégique surveillé de près par l'Etat français.

La Coface a été privatisée en 1994 et la banque Natixis en est devenue l'actionnaire majoritaire en 2002. Elle entrera en Bourse le 27 juin.

L'assaut des conservateurs américains contre la banque Ex-Im s'inscrit dans leur programme de réduction du rôle et des dépenses de l'Etat fédéral. Les républicains ont la majorité dans la chambre basse du Congrès, la Chambre, tandis que les démocrates contrôlent le Sénat et la Maison Blanche.

En 2013, la banque Ex-Im a soutenu via ses programmes de prêt, d'assurance ou de garantie environ 37 milliards de dollars d'exportations, selon son rapport annuel. L'un de ses principaux bénéficiaires est le constructeur aérien Boeing, très opposé à la disparition de la banque publique.

ico/rap

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