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Présidentielle afghane: nouvelles accusations d'Abdullah, enregistrement à l'appui

Présidentielle afghane: nouvelles accusations d'Abdullah, enregistrement à l'appui

L'équipe de campagne du candidat à la présidentielle afghane Abdullah Abdullah a de nouveau accusé la commission électorale indépendante (IEC) d'oeuvrer pour son rival Ashraf Ghani dimanche en diffusant un enregistrement audio accablant, selon eux, pour un haut responsable de l'IEC.

Le chef du secrétariat de l'IEC Zia-ul-Haq Amarkhail, au centre de la polémique électorale, est accusé d'avoir commis une irrégularité en transportant des bulletins de vote inutilisés au deuxième tour de l'élection samedi.

L'équipe Abdullah a présenté dimanche lors d'un point presse une "série d'enregistrements audio secrets" d'un total de près de 13 minutes et de qualité médiocre. Il s'agit de conversations téléphoniques entre M. Amarkhail et des responsables de l'IEC, ainsi qu'un "membre de l'équipe d'Ashraf Ghani".

On y entend notamment la voix présumée de M. Amarkhail assurer que des personnes sont "employées" pour favoriser l'élection de M. Ghani.

Toutefois, l'équipe de campagne s'est refusée à préciser l'origine de cette enregistrement, dont il était difficile de vérifier l'authenticité indépendamment.

M. Abdullah, arrivé en tête du premier tour de la présidentielle le 5 avril avec 45% des voix contre 31,6% à son rival Ashraf Ghani dénonce depuis la semaine dernière des cas de fraude "flagrants" à son détriment. Le camp Abdullah accuse la commission électorale indépendante (IEC) d'oeuvrer pour M. Ghani, avec le soutien du président Karzaï.

Dimanche, lors du point presse, Baryalai Arsalai, le directeur de campagne de M. Abdullah a répété que l'IEC et de "hauts responsables du gouvernement se sont engagés à soutenir un candidat dans l'élection et ont organisé des trucages, de la triche et de la manipulation".

M. Arsalai a affirmé qu'outre les enregistrements diffusés à la presse, d'autres "preuves" de fraude seraient remis aux médias dans les jours qui suivent.

M. Abdullah avait annoncé mercredi dernier qu'il boycottait l'IEC. Le lendemain, faisant encore monter la pression, il annonçait qu'il rejetterait tout résultat annoncé par cet organisme en raison, selon lui, de fortes suspicions de fraude.

Par ailleurs, le candidat mécontent estime notamment trop élevé le chiffre de sept millions de votants, sur quelque 13,5 millions d'inscrits, au second tour annoncé par l'IEC, ce qui implique, selon lui, l'existence de votes frauduleux.

M. Abdullah s'est toutefois refusé à jeter de l'huile sur le feu ces derniers jours en affirmant qu'il attendait de ses partisans "qu'ils respectent les lois afghanes et les intérêts nationaux".

Ashraf Ghani a rejeté en bloc les accusations de son rival, affirmant qu'il s'agissait d'un "manque de respect" pour ses électeurs.

mam-emp/ros

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