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Obama: les insurgés sunnites irakiens menacent d'autres pays

Obama: les insurgés sunnites irakiens menacent d'autres pays

Le président américain Barack Obama a mis en garde dans une interview diffusée dimanche contre les dangers que représentait l'offensive fulgurante des insurgés sunnites en Irak pour la stabilité de la région toute entière.

Les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui ont lancé leur assaut sur l'Irak le 9 juin dernier, consolident leurs positions dans l'ouest du pays frontalier avec la Syrie où ils veulent établir un Etat islamique.

Mais le président Obama, qui a écarté l'idée d'une intervention des troupes américaines, craint que les velléités des insurgés soient encore plus importantes, affirmant que "leur idéologie extrême constitue une menace à moyen et à long terme" pour les Etats-Unis.

"D'une manière générale, nous devons rester vigilants. Le problème actuel est le fait que (les combattants) d'EIIL déstabilisent le pays (l'Irak) mais ils peuvent aussi bien déborder sur des pays alliés comme la Jordanie", a déclaré le président dans une interview vendredi avec la chaîne CBS diffusée dimanche.

Selon lui, la "population locale irakienne finira par rejeter les extrémistes sunnites "à cause de leur violence et de leur extrémisme".

"Nous avons vu cela de nombreuses fois. Comme par exemple dans la province occidentale d'Al-Anbar durant la guerre en Irak où des tribus sunnites se sont soudainement soulevées contre eux à cause de leur idéologie extrémiste", a précisé Barack Obama.

Le président américain a également souligné les dangers que représentaient d'autres organisations extrémistes comme Al-Qaïda au Yémen ou encore Boko Haram au Nigeria. "C'est en train de devenir un défi mondial que les Etats-Unis doivent relever. Mais nous ne pourrons pas le relever tout seuls", a-t-il ajouté.

L'ancien vice-président américain Dick Cheney qui tient pour responsable le président Obama du chaos irakien, a une fois encore critiqué dimanche l'envoi de 300 conseillers militaires américains en Irak.

"Quand on discute de l'envoi de 300 conseillers militaires alors qu'il en faudrait 20.000 pour bien faire le boulot, je ne crois pas qu'on s'attaque véritablement au problème", a-t-il déclaré, accusant le président d'avoir "décimé le budget de la Défense" mais "pas Al-Qaïda".

"Je pense que nous courons un grand danger dans les années à venir à cause de son refus de voir la réalité en face et de son désir de retirer les Etats-Unis de cette partie-là du globe".

pst-rap/ico

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