Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Zimbabwe: le directeur d'un hebdomadaire accusé de subversion

Zimbabwe: le directeur d'un hebdomadaire accusé de subversion

Le directeur d'un hebdomadaire gouvernemental du Zimbabwe a été présenté samedi devant la justice qui l'accuse de subversion et lui reproche de vouloir saper l'autorité du président Robert Mugabe.

Arrêté jeudi par la police au siège de la revue dominicale Sunday Mail, la cour n'a pas demandé à Edmund Kudzayi de plaider coupable ou non coupable, et l'a maintenu en détention jusqu'à lundi pour une séance de demande de mise en liberté sous caution.

Le journaliste est accusé d'avoir qualifié M. Mugabe de tyran et de dictateur, et d'avoir laissé entendre que le président avait usurpé sa victoire aux dernières élections. M. Kudzayi aurait tenu ces propos dans des articles de presse avant d'avoir été nommé à la tête de l'hebdomadaire.

Il est également accusé d'avoir créé un compte Facebook très populaire sous le nom de Baba Jukwa, dévoilant les secrets du gouvernement de Robert Mugabe.

Ce compte Facebook a connu un grand succès durant la campagne électorale de l'an dernier notamment pour ses critiques contre le vieux président-candidat, agé de plus de 90 ans, accusé d'avoir truqué le scrutin.

M. Kudzayi avait été nommé directeur du Sunday Mail par le ministre de l'Information Jonathan Moyo il y a deux mois, mais s'était attiré la colère de M. Mugabe.

Courant juin, Robert Mugabe avait critiqué son ministre pour avoir, selon lui, utilisé son influence sur les medias de l'Etat pour attaquer ses adversaires au sein du parti au pouvoir ZANU-PF.

Nommé ministre de l'Information en 2002, M. Moyo avait été démis de ses fonctions en 2005 pour avoir organisé une réunion clandestine évoquant la succession du président. Mais ce dernier l'a rappelé récemment à ce même poste.

str/lb/ric/hm/jmc

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.