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Pakistan: plus de 200.000 personnes ont fui l'offensive contre les talibans et Al-Qaïda (autorités)

Pakistan: plus de 200.000 personnes ont fui l'offensive contre les talibans et Al-Qaïda (autorités)

Plus de 200.000 personnes ont fui l'offensive militaire en cours dans le principal bastion tribal des talibans et d'Al-Qaïda au Pakistan, dont un quart dans l'Afghanistan voisin, ont annoncé vendredi à l'AFP les autorités locales.

L'armée pakistanaise a poursuivi dans la journée ses bombardements aériens dans la zone tribale du Waziristan du Nord, affirmant y avoir tué une vingtaine de rebelles.

L'armée a indiqué avoir tué près de 250 personnes, tous des combattants islamistes, depuis le lancement dimanche de cette offensive qui doit être complétée ces prochains jours par une opération terrestre visant à y "détruire" tous les bastions rebelles installés là depuis des années.

Ces bilans donnés de sources sécuritaires sont toutefois impossibles à vérifier de source indépendante. Si l'armée n'a pas fait état de victimes civiles depuis les bombardements à la fin mai, prémisses de l'offensive, plusieurs déplacés ont confirmé à l'AFP en avoir vus.

Vendredi, le nombre de civils du Waziristan du Nord jetés sur les routes depuis la fin mai a atteint les 200.000 selon les autorités locales, un chiffre officiel en deçà de la réalité car ne prenant en compte que les déplacés ou réfugiés recensés.

La plupart ont gagné Bannu, la grande ville la plus proche, située dans la province pakistanaise de Khyber Pakhtunkhwa (nord-ouest).

Depuis la fin mai, la ville a accueilli "près de 157.000 personnes venues de diverses régions du Waziristan du Nord", selon un dernier bilan fourni vendredi par l'Autorité fédérale de gestion des sinistres. Celle-ci a installé ces derniers jours des points de contrôle pour les recenser, ainsi que deux camps de fortune.

Mais d'autres ont fui vers l'ouest et ont passé la frontière toute proche pour trouver refuge dans la province afghane de Khost (est), environ "10.000 familles" soit plus de 70.000 personnes selon Mubarez Mohammad Zadran, le porte-parole des autorités provinciales.

Selon un responsable gouvernemental local, il ne reste plus dans le Waziristan du Nord que 40% du demi million d'habitants qui l'habitaient avant la fin mai.

Plusieurs de ceux qui ne sont pas partis ont indiqué à l'AFP que leurs chefs de tribus avaient demandé aux autorités de pouvoir rester car ils estiment qu'il n'y a pas ou plus de rebelles dans leur zone.

L'armée pakistanaise n'a rencontré que très peu de résistance jusqu'ici. Avant même le début de l'offensive, des sources locales avaient indiqué que la plupart des rebelles, qui s'y attendaient, avaient fui dans les montagnes proches ou en Afghanistan.

bur-emd/bir

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