Le maire de Rio a décidé de mettre de l'ordre à Copacabana, sur le bord de mer, où sont garés illégalement voitures, cars et camping-cars de touristes sud-américains qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour assister au Mondial.
Vendredi, le maire Eduardo Paes a ouvert les portes du Terreirao do samba, haut lieu du carnaval de Rio, pour le transformer en "camping pour gringos" (pour étrangers).
La décision a été prise pour résoudre les problèmes créés par l'excès de touristes argentins et chiliens postés à quelques mètres des palmiers et du sable : ils dorment sur la plage, y cuisinent et urinent dans les rues, selon les employés municipaux.
"Nous voulons recevoir correctement les touristes, avec une attention spéciale pour nos voisins sud-américains qui ont parcouru des distances énormes, en conduisant, avec leurs familles et amis pour profiter du Mondial dans notre ville", a allégué le maire dans un communiqué à la presse.
Dans le Terreirao do samba, situé à coté du sambodrome et où ont lieu de nombreux concerts pendant le carnaval, les touristes pourront utiliser les toilettes et ils auront des équipes de nettoyage municipal à leur disposition ainsi qu'une sécurité policière.
Mais les touristes sud-américains qui ont parcouru 4.000 km pour venir à Rio sont furieux de quitter Copacabana et la Fan Fest de la Fifa.
"Rio n'était pas préparée pour recevoir un événement de cette envergure (...) il n'y a pas de toilettes chimiques, pas d'emplacements pour nos camping-cars et maintenant on nous vire et ils disent que, si on ne part pas, ils confisqueront notre camping-car", déplore à l'AFP l'Argentin Daniel Muller, menuisier.
"Nous, on voulait rester ici (à Copacabana); il y a la Fan Fest, les échanges interculturels avec les supporteurs d'autres pays; si c'est pour nous envoyer à 30 km d'ici je serais resté dans mon pays", renchérit le Chilien Jonatan Tabia, physiothérapeute.
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