Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Etat français entre au capital d'Alstom, choisit l'offre de GE

L'Etat français entre au capital d'Alstom, choisit l'offre de GE

L'Etat français va entrer au capital du groupe industriel Alstom à hauteur de 20% dans le cadre d'une alliance avec le conglomérat américain General Electric, qui a été préféré aux concurrents Siemens et Mitsubishi Heavy Industries, a annoncé vendredi le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.

Le ministre a indiqué avoir envoyé une lettre d'intention au patron de GE Jeff Immelt lui précisant les conditions de cette alliance, lors d'une conférence de presse à Bercy.

M. Montebourg a assuré que le projet de groupe franco-allemand de l'énergie qui aurait été composé par Alstom et Siemens s'était "heurté aux règles de la concurrence" de Bruxelles.

"L'offre de Siemens, de l'aveu de (son patron), Joe Kaeser, s'est heurtée aux règles de la concurrence qui sont surveillées par la Commission européenne", a affirmé le ministre, qui a qualifié Bruxelles de "principal obstacle à la création de champions européens".

C'est maintenant au conseil d'administration du groupe français, spécialisé dans l'énergie et les transports, qu'il reviendra de décider s'il entre en négociations exclusives avec GE, au plus tard lundi, date de l'expiration de l'offre de l'américain.

Afin que le gouvernement puisse exercer sa "vigilance patriotique", selon les termes du ministre, l'Etat va racheter les deux tiers de la participation de Bouygues dans Alstom et en devenir le principal actionnaire en détenant 20% du capital, a-t-on indiqué au ministère.

En outre, "une co-entreprise spécifique française dans le nucléaire et la vapeur sera constituée: Alstom sera maintenue dans une alliance à 50/50 dans le nucléaire, la vapeur ainsi que toutes les activités de la transition énergétique. Cette alliance est donc garantie par l'arrivée de l'Etat aux commandes d'Alstom, c'est en quelque sorte l'Etat qui assure l'effectivité, la solidité et la pérennité de cette alliance", a ajouté le ministre.

La lettre d'intention est en train d'être examinée par M. Immelt et la direction de GE, a-t-on indiqué dans l'entourage du groupe américain.

arz-mhc-evs/cb/nou/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.