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Mondial-2014 : Vila Madalena, coeur battant de la fête pauliste

Mondial-2014 : Vila Madalena, coeur battant de la fête pauliste

Pour chasser le stress d'un match difficile, noyer sa peine ou savourer une victoire, de nombreux supporters s'encanaillent à Vila Madalena, le quartier bohème de Sao Paulo, coeur battant de la fête dans la mégapole du Brésil.

Tous les soirs depuis le début du Mondial, on peut à peine marcher dans les rues bondées de Vila Madalena, le quartier des noctambules. Il faut jouer des coudes pour se frayer un chemin dans la foule, tout en gardant l'équilibre sur un sol jonché de canettes de bière, de bouteilles et de verres en plastique.

Le quartier est devenu le coeur de la "movida" du Mondial à Sao Paulo, l'une des douze villes hôtes qui accueille six matches de la compétition. C'est là qu'a eu lieu le match d'ouverture Brésil-Croatie (3-1).

"Après avoir eu les nerfs à fleur de peau, avoir été encerclé par des Brésiliens qui me disaient de me taire, je veux faire la fête", confie à l'AFP le Mexicain Pablo Valdes, un étudiant de 22 ans qui a souffert pendant le match de son pays contre Brésil (0-0) mardi.

Un verre de bière dans une main et le drapeau de son pays dans l'autre, Pablo se perd dans la foule de Vila Madalena. Il enlace une fille et déclare qu'"au-delà du football il y a aussi l'amour".

"Une semaine terrible", dit, crispé, l'Espagnol Guillermo Chamizo rappelant l'humiliation face aux Pays-Bas de l'Espagne (5-1), éliminée du Mondial mercredi par le Chili(2-0).

"Mais c'est passé; maintenant on va faire la fête", ajoute cet ingénieur de 27 ans.

L'étudiante brésilienne Marina Rodrigues, 20 ans, avait une recette pour la déception du match nul de son pays contre le Mexique: "Si le Brésil gagne, je célébrerai avec de la caïpirinha. S'il perd je me consolerai avec de la tequila". Mais après le match nul, elle a pu faire d'autres choix....

L'ambiance est propice aux rencontres amoureuses, qui se moquent des drapeaux et des frontières. Du coup, il faut aussi se frayer un chemin parmi les couples qui s'embrassent avec fougue.

La graduation en alcool est assurée dans ce quartier ouest bondé jour et nuit. Des centaines de restaurants, bars, galeries d'art et boutiques de mode en font un lieu de passage obligatoire pour les Paulistas.

Cette ville de vingt millions d'habitants n'a pas de plage ni les beautés naturelles de Rio. Mais la richesse et l'animation de sa vie nocturne sont l'un de ses principaux atouts.

Au milieu de la foule, il y a quelque petits chariots, qui servent de bars ambulants et proposent quantité de boissons en tout genre.

"Il y a encore plus de monde que d'habitude et tout le monde boit beaucoup, et de tout", se félicite André Silva, un de ces barmans ambulants.

Au milieu de la foule surgissent deux étudiants de Londres déguisés en chevaliers. Arrivés à Sao Paulo il y a une semaine pour assister au Mondial, ils n'ont pas de billets, mais ils sont ravis de leur séjour.

"Nous ne sommes pas sortis de la Vila", explique à l'AFP Chris Moghtader, 25 ans.

"On est ici pour faire la fête. On a essayé d'avoir des places mais c'est impossible, donc on reste ici pour voir les matches ", ajoute-t-il.

"Beaucoup de gens nous ont dit que c'était dangereux, qu'il y avait des manifestations, qu'on pouvait se faire agresser. Mais la vérité est que tout a été fantastique", confie son camarade Sushil Kumar, âgé de 25 ans, entouré d'une joyeuse bande de filles et de garçons qui les attend pour poursuivre la fête.

Sous leur armure factice, les compères cachent des baskets. Dans leurs mains, une épée bien-sûr, mais aussi un verre de bière.

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