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Au moins six morts dans un attentat à Homs, raids aériens près de Damas

Au moins six morts dans un attentat à Homs, raids aériens près de Damas

Au moins six personnes ont péri dans l'explosion d'une voiture piégée jeudi dans la ville syrienne de Homs, alors que l'aviation du régime a mené des raids sur un bastion rebelle près de Damas, selon une ONG.

L'attentat, le second en moins d'une semaine dans cette ville du centre du pays en guerre, a eu lieu dans le quartier Akrameh à majorité alaouite, la confession du président Bachar al-Assad.

Au moins six personnes ont été tuées dans l'attentat, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui affirme que le bilan risque de s'alourdir en raison de blessures graves infligées à neuf personnes.

La télévision d'Etat a fait état dans un premier bilan de trois morts et neuf blessées, dont des femmes et des enfants, dans "l'attaque terroriste". Dans la terminologie du régime, le mot "terroriste" désigne les rebelles.

Le régime a repris en mai le contrôle de la quasi-totalité de Homs, après le retrait des rebelles de la vieille ville assiégée pendant deux ans par l'armée.

Plus au sud, près de Damas, l'aviation syrienne a pilonné Mleiha, un bastion rebelle que les forces du régime tentent de reprendre, a indiqué l'OSDH.

Les avions du régime ont mené 25 raids aériens auxquels se sont ajoutés des tirs de missiles sol-sol. Des combats opposant les troupes syriennes, aidées des combattants aguerris du Hezbollah libanais, aux rebelles et à leurs alliés jihadistes du Front al-Nosra, avaient lieu aussi dans la région de Mleiha, a ajouté l'ONG.

Le régime syrien a lancé il y a plus de deux mois une offensive pour reprendre Mleiha, stratégiquement située près de la route de l'aéroport, dans la région rebelle assiégée de la Ghouta orientale, à l'est de la capitale.

Dans le sud de Damas, des habitants du quartier rebelle assiégé d'Al-Hajar al-Aswad ont accusé le gouvernement d'avoir coupé l'eau depuis plus de deux semaines.

"Environ 20.000 personnes vivent ici, principalement des femmes et des enfants. Le régime veut mettre la pression sur les civils pour que les rebelles signent une trêve avec l'armée", a affirmé à l'AFP Rami al-Sayed, un militant. "Les gens souffrent d'inflammations et de maladies du système digestif parce qu'ils boivent de l'eau gâtée".

Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont accusé les belligérants en Syrie, mais plus particulièrement le régime, d'utiliser les sièges comme armes dans ce conflit qui a fait plus de 162.000 morts et des millions de déplacés depuis mars 2011.

Sur un autre front, dans la province de Deir-Ezzor (est), un groupe armé lié aux jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a enlevé deux commandants rebelles, selon l'OSDH.

Depuis janvier, les alliés d'hier contre le régime de Bachar al-Assad sont devenus des ennemis. Les rebelles, modérés et islamistes alliés au Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, sont en guerre contre l'EIIL, en raison de sa volonté d'hégémonie et de son comportement extrêmement brutal.

L'EIIL contrôle la ville de Raqa (nord), et cherche à étendre son influence dans la province riche en pétrole de Deir-Ezzor, frontalière de l'Irak. Ce groupe a lancé une offensive le 9 juin en Irak réussissant à s'emparer de plusieurs ville, dont la deuxième cité du pays, Mossoul.

Enfin, Human Rights Watch a dénoncé des abus dans des régions majoritairement kurdes de Syrie d'où l'armée s'est retirée, accusant le parti kurde de l'Union démocratique d'arrestations arbitraires et d'avoir enrôlé des enfants dans le police et dans sa branche armée.

ser/cbo/tp

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