Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Mondial-2014 - Attention les Bleus, l'élan suisse arrive

Mondial-2014 - Attention les Bleus, l'élan suisse arrive

L'équipe de France vit toujours sur l'élan né du barrage retour contre l'Ukraine (3-0); la Suisse, elle, compte sur celui qu'elle s'est créé en renversant de justesse l'Equateur, vendredi face aux Bleus dans le Mondial-2014.

Certes, remporter son premier match dans une Coupe du monde ne garantit en rien la qualification pour les huitièmes de finale, il suffit pour la "Nati" de se souvenir de son échec à les atteindre au Mondial-2010 malgré son exploit d'entrée de jeu contre les champions d'Europe espagnols (1-0), suivi par une défaite contre le Chili (1-0) et un 0-0 face au Honduras.

Mais battre le concurrent direct pour l'une des deux premières places dans un tel scénario est forcément entraînant.

"C'est merveilleux de gagner à la dernière minute, cela libère des énergies positives et c'est très bon pour le moral de l'équipe", avait ainsi commenté à chaud le sélectionneur de la "Nati", Ottmar Hitzfeld, à l'issue de ce succès à l'arraché contre les Andins (2-1) qui menaient pourtant au score à la mi-temps.

"On ne doit pas oublier ce qu'il s'est passé avant, rappelait mercredi son adjoint Michel Pont. Les joueurs savant qu'ils doivent progresser, être plus confiants, prendre plus de risques et perdre moins de ballons. Mais les trente dernières secondes sont importantes pour le nouvel élan, sur le plan footballistique mais aussi émotionnellement".

Le scénario est idéal. "L'équipe vit sur l'émotion vécue contre l'Equateur, reconnaît le milieu Behrami. On ne pense pas trop à la France, qui est l'équipe la plus forte, et donc on est tranquille, on vit encore sur cette émotion".

"Ces trente dernières secondes ont donné quelque chose d'incroyable à l'équipe, insiste-t-il. Si on avait perdu, on était mort, avant de jouer contre l'équipe la plus forte. Quand on travaille comme ça et qu'on gagne, on a encore plus de force pour faire mieux".

La confiance est désormais palpable dans le camp suisse. Les entraînements se faisaient de manière déjà décontractée avant l'entrée en lice à Brasilia. Mais il flotte dans l'air une nouvelle insouciance.

Conséquence directe du match ou pas, toujours est-il que l'encadrement a accepté de mettre quatre joueurs dont Behrami à la disposition des médias mardi, sur la plage devant leur hôtel, dans une ambiance bon enfant mêlant journalistes, supporteurs suisses et vacanciers. Et l'entraînement du jour, initialement ouvert à la presse le premier quart d'heure seulement, l'a finalement été entièrement.

"Le but de Seferovic lance notre campagne de la plus belle des manières. L'équipe de Suisse est partie !", s'était déjà félicité lundi le défenseur central Djourou.

"On est plus décontracté, on est en confiance, c'est positif, abonde mardi l'auteur du but, entré à la 75e minute. C'était très bon pour nous, on sait qu'on est bien, tout est plus facile désormais".

L'élan, c'est cette force qui propulse quand on est dos au mur et/ou quand on sort les tripes. Et c'est ce qu'a fait Behrami sur l'action qui allait mener à la victoire: dans sa propre surface, il se jette dans les pieds d'un Equatorien et lui chipe le ballon, se projette vers l'avant, chute sur une obstruction d'un autre adversaire mais se relève et, l'arbitre laissant intelligemment jouer, trouve Rodriguez dont le centre au cordeau est repris victorieusement par Seferovic.

"Il y a des moments dans un match où c'est le coeur qui doit parler", assure le milieu de Naples aux cheveux peroxydés.

Après ce tacle, "il mène à lui seul ce contre, relève le gardien Benaglio. Cette seule action souligne bien que Valon est quelqu'un qui ne renonce jamais".

L'élan, ça peut aller loin.

ybl/jta

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.