Les agressions commises par des militants d'extrême-droite et d'extrême-gauche sont en augmentation en Allemagne, selon un rapport annuel des services de renseignement intérieur publié mercredi.
Selon ce document, les actes violents d'extrême droite visant des étrangers ont bondi de 20,4% en 2013 par rapport à l'année précédente, pour atteindre un total de 473.
Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, s'est dit "très inquiet de voir la scène d'extrême-droite tenter inlassablement d'empoisonner l'opinion vis-à-vis des étrangers", lors de la présentation mercredi de ce rapport édité par le "Service fédéral de protection de la Constitution".
"Au cours de l'année 2013, leurs tentatives destinées à propager la peur et les préjugés (...) ont été particulièrement actives dans les lieux où se trouvent des centres de demandeurs d'asile", a souligné le ministre, dans son introduction au rapport. "Ils y ont initié des manifestations ou ont participé de manière déguisée à des rassemblements en apparence à l'initiative de citoyens", a-t-il ajouté.
Le rapport relève également une augmentation de 26,7% des actes de violence émanant de la mouvance d'extrême-gauche, soit 1.110 incidents recensés. "Ce sont les policiers qui, particulièrement, sont les victimes constantes de cette violence d'extrême-gauche", déplore le ministre qui a affirmé mercredi que les auteurs "devaient compter sur une réaction vigoureuse de l'Etat".
Le rapport du Service fédéral s'intéresse également aux activités de la mouvance islamiste en Allemagne et note que le pays "fait toujours partie des cibles du terrorisme islamiste" comme "cela se reflète dans les mouvements des +djihadistes+ et dans les messages publics sur internet".
Les renseignements intérieurs ont à cet égard porté une attention particulière à l'évolution de la situation en Syrie qui a conduit à une mobilisation accrue de cette mouvance en Allemagne. Le rapport souligne que "jusqu'au début 2014, plus de 270 islamistes allemands ou islamistes en provenance d'Allemagne ont voyagé vers la Syrie pour prendre part aux combats ou soutenir d'une façon ou d'une autre la résistance contre le régime d'Assad, une tendance qui n'est pas près de s'éteindre".
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