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L'Afghanistan ne deviendra pas l'Irak, assure Karzaï (presse)

L'Afghanistan ne deviendra pas l'Irak, assure Karzaï (presse)

L'Afghanistan ne tombera "jamais" dans un chaos à l'irakienne après le retrait de l'Otan, a assuré mercredi le président afghan Hamid Karzaï, en jugeant impossible le retour d'Al-Qaïda dans son pays.

Comme l'Irak, l'Afghanistan a connu une invasion militaire massive menée par les Etats-Unis qui ont soutenu son gouvernement et entraîné son armée, et se prépare à voir les soldats de l'Otan partir à la fin de cette année, tout comme les Américains avaient quitté l'Irak.

Dans ce contexte, certains observateurs ont vu dans la récente conquête de plusieurs villes irakiennes par des jihadistes radicaux un signe de mauvais augure pour l'Afghanistan.

Interrogé par la BBC sur la possibilité de voir son pays sombrer dans le même chaos après le départ des troupes de l'Otan, M. Karzaï a répondu: "Jamais, pas du tout". Selon lui, explique la BBC sur son site internet, Al-Qaïda n'a aucune présence en Afghanistan.

Toutefois, un afflux en Afghanistan de rebelles islamistes fuyant l'offensive pakistanaise lancée ce week-end dans le Waziristan du Nord, région frontalière avec l'Afghanistan, pourrait être un élément menaçant pour Kaboul. Cibles principales de l'opération, les talibans et leurs alliés étrangers d'Al-Qaïda ont au moins en partie fui depuis en Afghanistan, selon des sources locales concordantes.

M. Karzaï a par ailleurs assuré à la BBC qu'il était en contact régulier avec les rebelles talibans afghans. "(Ils) sont en contact avec moi tous les jours", a-t-il dit, avant d'ajouter: "Il y a même des échanges de lettres, des rencontres, et un désir de paix".

Selon lui, les talibans n'étaient pas "en mesure d'apporter la paix à eux seuls, de la même façon que les Afghans et le gouvernement n'étaient pas en mesure d'apporter la paix à eux seuls".

M. Karzaï quittera ses fonctions après l'investiture de son successeur désigné par les scrutins des 5 avril et 14 juin.

Le dépouillement des votes du second tour de samedi dernier, qui doit départager Abdullah Abdullah et Ashraf Ghani, se déroule sur fond d'accusations de fraude.

Le maintien de la présence de forces étrangère sur le sol afghan pour garantir la sécurité de l'Etat dépend de la signature d'un accord bilatéral (BSA) qui doit être signé avec les Américains. Washington prévoit dans ce cadre de maintenir 9.800 soldats en Afghanistan après 2014, avant un retrait complet fin 2016.

Si le président Karzaï a refusé de parapher cet accord, Ashraf Ghani comme Abdullah Abdullah se sont tous deux dits prêts à le signer.

emp/emd/jh

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