Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Soudan: un hôpital du Kordofan-Sud partiellement détruit par un raid aérien (MSF)

Soudan: un hôpital du Kordofan-Sud partiellement détruit par un raid aérien (MSF)

L'armée de l'air soudanaise a bombardé un hôpital géré par Médecins Sans Frontières lors d'un raid sur un village du Kordofan-Sud, en proie aux violences, a rapporté MSF mardi, ajoutant aux préoccupations occidentales sur les attaques contre les civils dans la région.

"Le 16 juin, des bombes se sont abattues sur le village de Farandalla, dont deux ont touché l'hôpital tenu par MSF et fait d'importants dégâts", affirme l'organisation dans un communiqué indiquant que "cinq personnes ont été blessées dans le village ainsi qu'un employé de MSF à l'intérieur de l'hôpital."

"Nous sommes choqués qu'une installation médicale puisse être bombardée, en particulier étant donné que celle-ci était clairement identifiée par un drapeau et une croix sur le toit", a déclaré le chef de la mission de MSF Brian Moller, ajoutant que la position de l'hôpital avait par ailleurs été communiquée aux autorités de Khartoum.

En dépit de l'attaque et des dégâts occasionnés, "MSF continuera de travailler" à cet endroit, a-t-il néanmoins affirmé.

L'armée soudanaise a nié qu'une telle attaque ait eu lieu.

"Nous n'avons attaqué aucun hôpital, car notre cible n'est pas les civils", a déclaré le porte-parole des forces armées soudanaises Sawarmi Khaled Saad.

Il s'agit de la deuxième allégation de bombardement d'un hôpital en moins de deux mois au Kordofan-Sud.

Et les Etats-Unis ont accusé la semaine dernière Khartoum d'intensifier les attaques sur des civils dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil-Bleu et de bombarder délibérément des écoles et des hôpitaux.

Le gouvernement combat depuis trois ans des rebelles au Kordofan-Sud et au Nil-Bleu, deux Etats frontaliers du Soudan du Sud. Ces rebelles s'estiment politiquement et économiquement marginalisés par le régime du président Omar el-Béchir.

Début mai, les Etats-Unis et le Canada s'étaient déclarés "consternés" par un bombardement aérien qu'aurait mené l'armée soudanaise dans les environs d'un hôpital au Kordofan-Sud.

Ils avaient fait état de plusieurs bombes larguées par l'armée de l'air près de l'hôpital Mère de la miséricorde, seul établissement des monts Nouba, dans le Kordofan-Sud, les 1er et 2 mai, faisant des blessés.

Macram Max Gassis, ancien évêque de la région, avait dénoncé un "bombardement délibéré" de cet hôpital géré par l'Eglise catholique.

L'armée soudanaise avait déclaré à l'AFP que le bombardement en question n'avait pas eu lieu.

Plus d'un million de personnes ont été déplacées ou sévèrement affectées par les combats faisant rage depuis trois ans entre les forces gouvernementales et la branche Nord du Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM-N) au Kordofan-Sud et dans l'Etat du Nil Bleu.

it/feb/emb/hj

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.