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Scandale de corruption au Malawi: le nouveau président promet la vérité

Scandale de corruption au Malawi: le nouveau président promet la vérité

Le nouveau président du Malawi Peter Mutharika a promis mardi la vérité sur l'énorme scandale de corruption qui a éclaboussé l'administration, prévenant que "personne ne serait intouchable", dans son premier discours sur l'état de la nation.

"Personne ne sera intouchable", a déclaré M. Mutharika, qui a succédé à Mme Joyce Banda à l'issue d'élections chaotiques en mai.

Quelque 150 millions de dollars d'aide des donateurs étrangers ont été gelés en janvier, après la découverte en octobre 2013 d'un vaste détournement d'argent public impliquant des hauts responsables gouvernementaux, le "Cashgate", sans précédent dans l'histoire du pays.

M. Mutharika a promis de faire éclater "la vérité" sur cette affaire qui a mis le Malawi sous forte pression. Environ 40% du budget dépend de l'aide internationale.

Bien qu'elle nie toute implication personnelle et assure que c'est paradoxalement grâce à l'énergie qu'elle a déployée contre la corruption que le scandale a été découvert, beaucoup d'observateurs estiment que Mme Banda n'est pas à l'abri et qu'elle pourrait avoir des ennuis judiciaires pour l'affaire du "Cashgate".

Des fonctionnaires utilisaient le système de paiement informatisé du gouvernement pour effectuer des virements au profit de sociétés écrans facturant des services fantômes.

Pas moins de 20 millions de dollars ont été pillé en six mois l'an dernier dans les caisses de l'Etat, selon un audit partiel réalisé sous l'administration de Mme Banda.

"La corruption est un fléau qui prive les habitants du Malawi, en particulier les pauvres, de leur droit légitime à la prospérité économique", a tonné le nouveau président, dans ce discours visiblement destiné à rassurer les donateurs.

Il a promis la "tolérance zéro" et assuré que son gouvernement préparait des "mesures draconiennes" pour empêcher que le scandale ne se répète.

Frère cadet de Bingu wa Mutharika, au pouvoir de 2004 à 2012, Peter Mutharika, a été son ministre et conseiller à partir de 2009, quand le régime, en plein virage répressif, s'est montré bien peu exemplaire en matière de gestion gouvernementale.

La Grande-Bretagne, l'ex-puissance coloniale et principal bailleur de fonds, avait notamment réduit son aide bilatérale après l'achat en 2010 avec des fonds publics d'un jet privé pour le président.

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