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Dette envers les fonds spéculatifs : l'Argentine va préciser sa position

Dette envers les fonds spéculatifs : l'Argentine va préciser sa position

Le ministre de l'Economie Axel Kicillof précisera mardi vers 18H00 (21H00 GMT) la position de l'Argentine, condamnée à régler sa dette à des fonds spéculatifs, après son revers lundi devant la Cour suprême des Etats-Unis.

Lundi soir, la présidente de centre-gauche Cristina Kirchner a assuré que le pays sud-américain honorerait sa dette envers 93% des créanciers privés ayant accepté les restructurations de 2005 et 2010, sans dévoiler quelle serait sa politique vis à vis des fonds spéculatifs.

La Cour suprême des Etats-Unis a refusé lundi de se saisir d'un ultime recours de l'Argentine, confirmant ainsi l'application d'un jugement de la Cour d'appel de New York qui oblige Buenos Aires à rembourser 1,4 milliard de dollars à deux fonds, NML Capital et Aurelius Management, qui avaient fait le pari d'acheter de la dette argentine à bas prix, espérant en tirer 10 à 20 fois plus à l'issue d'un marathon judiciaire.

Le jugement de la Cour suprême "constitue la dernière phase d'une série de décisions du système judiciaire de ce pays, destinée à provoquer l'effondrement d'une restructuration de dette souveraine, considérée comme le plus grand succès de l'histoire récente", a dit en conférence de presse le chef du gouvernement Jorge Capitanich.

Le jugement de la Cour d'appel de New York dit que l'Argentine doit payer aux deux fonds plus d'un milliard de dollar en espèces et en un seul versement.

La question du remboursement des autres fonds spéculatifs se pose également. Comme NML et Aurelius, 7% des créanciers privés ont systématiquement refusé la restructuration prévoyant une remise de dette d'environ 70%, une solution acceptée par 93% des autres détenteurs de bons argentins.

Le reliquat de dette de 7% correspond désormais à environ 16 milliards de dollars et les réserves monétaires en devises de la Banque centrale d'Argentine ne permettent pas de procéder à un tel paiement.

Si l'Argentine écarte l'éventualité du défaut de paiement, elle devra chercher un compromis avec les deux fonds procéduriers, estiment les experts.

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