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Coronavirus MERS: la situation est "grave" mais l'OMS ne déclare pas l'état d'urgence

Coronavirus MERS: la situation est "grave" mais l'OMS ne déclare pas l'état d'urgence

Après sa 6e réunion d'urgence sur le coronavirus MERS, l'OMS a estimé mardi que la situation reste "grave" mais n'a pas déclaré un "état d'urgence" en raison notamment de l'absence de transmission interhumaine durable du virus.

"La situation reste grave. Cependant, la récente recrudescence du nombre de cas qui a débuté en avril a maintenant considérablement diminué", a déclaré à la presse le Dr Keiji Fukuda, directeur général adjoint à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence de l'ONU.

Le Comité d'urgence de l'OMS a également relevé l'absence "de preuve de transmission interhumaine durable dans les communautés" et a souligné les "efforts importants déployés pour renforcer les mesures de prévention et de contrôle au Moyen-Orient et en particulier dans les pays affectés", a-t-il dit.

"Ces efforts semblent avoir payés. Nous pensons que c'est une des raisons principales pour expliquer pourquoi le nombre de cas a diminué", a-t-il affirmé.

Aussi, le Comité a conclu "à l'unanimité que les conditions d'une d'urgence de santé publique de portée globale ne sont pas remplies".

Mais pour l'OMS, la vigilance doit rester de mise, en particulier compte tenu de l'augmentation des voyages prévus vers La Mecque pour la omra (petit pèlerinage), le Ramadan et le Hajj (grand pèlerinage) en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie.

Une nouvelle session du Comité aura lieu en septembre, peu avant le rassemblement du hajj en octobre.

Le coronavirus MERS est considéré comme un cousin, plus mortel mais moins contagieux, du SRAS. Ce dernier avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.

Selon le dernier bilan de l'OMS publié lundi, depuis septembre 2012, 701 cas de coronavirus MERS (faisant au moins 249 décès) ont été confirmés dans le monde.

Des cas d'infection ont été recensés dans plusieurs pays, dont la Jordanie, l'Egypte, le Liban, les Etats-Unis, l'Algérie, aux Emirats arabes unis ou encore en Iran notamment, mais la majorité des personnes touchées avaient voyagé ou travaillé en Arabie saoudite récemment.

Il n'existe pour l'heure aucun traitement contre le virus, dont l'origine reste mystérieuse.

La transmission du virus pourrait se faire par les chameaux, selon les recherches mais cette hypothèse n'est pas officiellement confirmée. Alors que le réservoir animal où se perpétue le MERS n'a pas été encore identifié, certains chercheurs citent les chauve-souris comme source possible.

"Il est tragique que des infections et des décès continuent de se produire deux ans après que le virus ait été identifié chez des humains", a estimé David Heymann, professeur d'épidémiologie à la London School of Hygiene and Tropical Medicine et il réclame des études de cas pour comprendre les facteurs de risques de transmission du virus.

"Les travailleurs de la santé courent un grand risque et peuvent infecter de façon non intentionnelle d'autres patients et leurs proches, dont les membres de la famille, si les mesures de contrôle de l'infection dans les hôpitaux ne sont pas en place ou ne sont pas respectées", a-t-il dit.

apo/pjt/ros

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