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Bruxelles exhorte le gouvernement d'Ankara à faire baisser la tension politique

Bruxelles exhorte le gouvernement d'Ankara à faire baisser la tension politique

Les dirigeants turcs doivent s'efforcer d'apaiser les tensions politiques qui agitent leur pays et ont pour effet de l'éloigner de sa route vers l'Union européenne (UE), a exhorté mardi Stefan Füle, le commissaire européen à l'Elargissement.

"J'appelle tout mes interlocuteurs à faire en sorte d'adopter les mesures nécessaires pour empêcher la polarisation encore plus importante de la société" turque, a dit M. Füle devant la presse en conclusion d'une visite à Ankara.

Le commissaire slovaque, qui a rencontré les principaux responsables turcs, a rappelé que le processus d'adhésion à l'UE nécessitait "un degré élevé de consensus" au sein de la population d'un pays candidat.

La Turquie a été secouée cette dernière année par une succession de crises politiques qui ont mis à mal le Premier ministre islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, au pouvoir depuis 2003, visé par un scandale de corruption et contesté dans la rue.

Face à ces critiques, le chef du gouvernement a dénoncé un "complot" ourdi par ses ex-alliés islamistes du mouvement de l'imam Fethullah Gülen.

M. Füle a également appelé le gouvernement turc à mettre en place des réformes qui répondent aux attentes de l'Europe, notamment en matière de liberté d'expression, de séparation des pouvoirs et d'Etat de droit.

M. Erdogan a fait voter ces derniers mois une série de lois controversées, dénoncées par l'UE, qui ont renforcé le contrôle de son régime sur la justice et les réseaux sociaux.

"L'adoption hâtive de législations sans consultation avec l'UE a semblé faire dériver la Turquie encore plus loin de l'Europe", a déploré le commissaire.

Les relations entre la Turquie et l'UE se sont réchauffées l'automne dernier, avec l'ouverture d'un nouveau chapitre des négociations d'adhésion bloqué par la France. Mais l'adoption de lois jugées contraires aux normes européennes les ont vite refroidies.

Malgré les scandales et la contestation, M. Erdogan a remporté largement le scrutin municipal du 30 mars et s'apprête à annoncer sa candidature à l'élection présidentielle des 10 et 24 août prochains.

BA/pa/plh

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