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Syrie: l'armée reprend la ville de Kassab frontalière de la Turquie (armée)

Syrie: l'armée reprend la ville de Kassab frontalière de la Turquie (armée)

L'armée syrienne a repris dimanche la ville à majorité arménienne de Kassab (nord-ouest) et un poste frontalier stratégique avec la Turquie, près de trois mois après qu'ils soient tombés aux mains des rebelles.

"Des unités de nos troupes armées, en collaboration avec les forces (paramilitaires) de défense nationale ont rétabli la sûreté et la sécurité à Kassab ce matin", a indiqué l'armée dans un communiqué, confirmant une information donnée plus tôt par la télévision d'Etat.

La télévision d'Etat a ensuite diffusé des images d'un de ses journalistes s'exprimant depuis le poste-frontière. La chaîne a par ailleurs accusé le Qatar et la Turquie, soutiens de la rébellion, d'avoir fourni aux "terroristes" (les rebelles dans le langage du régime) des ambulances pour évacuer leurs blessés.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait rapporté samedi soir que "la plupart des combattants du Front al-Nosra et des brigades islamistes s'étaient retirés de Kassab, laissant derrière eux un nombre réduit de combattants".

Dimanche, cette ONG a indiqué que l'armée était entrée dans la ville contrôlée par les rebelles depuis le 21 mars, mais que des combats se poursuivaient.

"Les troupes du régime sont entrées à Kassab mais n'ont pas pris la totalité de la ville. Des combats opposent toujours les soldats et les rebelles qui y sont restés", a précisé à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Le retrait de la plupart des rebelles est survenu après que "l'armée, soutenue par les combattants du Hezbollah chiite libanais, a pu prendre les collines qui entourent Kassab", a indiqué M. Abdel Rahmane.

"Cela mettait les rebelles dans la ligne de mire de l'armée et du Hezbollah", a-t-il ajouté.

"Il y avait un manque d'approvisionnement et une avancée de combattants très expérimentés du Hezbollah et des forces spéciales syriennes", a encore expliqué M. Abdel Rahmane.

"Les insurgés ne voulaient pas être assiégés à Kassab" par l'armée, comme ce fut le cas dans plusieurs localités rebelles mises à genoux par l'armée en trois ans de guerre. "Ils ont préféré se retirer".

Bombardé en permanence par les forces du régime, le poste-frontière de Kassab était important pour les insurgés qui faisaient transporter leurs blessés en Turquie, alliée de l'opposition.

Le régime syrien avait accusé Ankara d'avoir aidé les rebelles à s'emparer de cette ville, dont les habitants à majorité arménienne ont fui leurs maisons depuis mars.

rim/ram/faa/sw

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