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Mondial-2014 - Brésil: "Oscrack" à côté de Neymar

Mondial-2014 - Brésil: "Oscrack" à côté de Neymar

Labellisé "Oscrack" par Neymar après son festival contre la Croatie, Oscar a fait taire les critiques pour dépasser son statut d'espoir et devenir un patron du Brésil avant de retrouver le Mexique, cet adversaire qui l'a privé de l'or olympique.

Avec un but, une implication sur les deux autres, des duels gagnés, des dribbles et des passes qui ont déstabilisé les Croates, mais aussi un travail défensif impressionnant avec de nombreux ballons récupérés voire "volés", il a été le meilleur Brésilien du match d'ouverture, malgré la pression entourant le pays hôte.

Pourtant, après un début de saison tonitruant à Chelsea où il avait poussé Juan Mata vers la sortie, Oscar, victime de nombreux pépins physiques, n'avait jamais semblé retrouver son niveau. Il était souvent absent du 11 brésilien titulaire, en match ou à l'entraînement. Et certains journalistes le voyaient déjà sur le banc, voire même écarté des 23, alors qu'il avait été une pièce maîtresse de la Seleçao lors de la Coupe des Confédérations conquise en 2013.

Mais c'était mal connaître Luiz Felipe Scolari: "Felipao m'a fait confiance. Ca ne date pas d'hier. J'étais tranquille", a affirmé Oscar aux journalistes, leur rappelant que c'était le coach qui faisait l'équipe, et pas eux. "Nous avons une grande sélection. Hernanes, Ramires, Bernard. Tout le monde peut jouer, et il faut prouver à chaque match qu'on mérite sa place", a-t-il souligné.

Face à la Croatie, il a joué à la fois sur le flanc droit et sur la gauche, permutant avec Hulk, mais aussi dans tous les registres offensifs et défensifs.

"Il n'y a pas une position que je préfère. J'aime jouer, faire des passes, voler des ballons. J'aime bien gagner. Je peux jouer devant ou derrière, à gauche ou à droite. C'est une des mes qualités", explique encore l'attaquant de 22 ans, pur produit du football en salle où les joueurs attaquent et défendent, et surtout ont une excellente technique individuelle.

Oscar attribue d'ailleurs à ces origines son but d'un "pointu" contre la Croatie: "Sur le moment, on ne réfléchit pas. J'ai vu l'occasion, j'ai tiré. C'est une action banale au futsal. Neymar, Jo, Willian, Bernard... La majorité d'entre nous a commencé en futsal", rappelle-t-il.

Orphelin de père dès l'âge de 3 ans et élevé dans l'intérieur de l'Etat de Sao Paulo, Oscar, repéré très tôt, joue d'abord chez les jeunes du Sao Paulo FC. Puis, avant de rejoindre Chelsea, il se retrouve au centre d'un imbroglio médiatico-juridique entre le club pauliste et l'Internacional, qui l'avait arraché à son club formateur en 2010.

Entretemps, il porte le maillot brésilien des moins de 20 ans et des Espoirs, conduisant la sélection, qui n'a jamais remporté l'or olympique, en finale des JO de Londres, pour une défaite 2-1 contre... le Mexique.

"J'étais triste, c'était une médaille d'or que le Brésil n'a pas conquise", a-t-il déclaré, avant d'évoquer un meilleur souvenir contre la sélection "aztèque" avec cette victoire (2-0) en Coupe des Confédérations en 2013: "On avait marqué tôt, mais là, c'est la Coupe du monde, avec une volonté extra des deux côtés. Ce sera dur mais on est prêt".

Le Brésil compte désormais sur sa complémentarité avec Neymar pour aller au bout. "On s'entend bien sur le terrain et en dehors", souligne-t-il à propos de Neymar, qui assure de son côté être "un fan d'Oscar".

Se considère-t-il aujourd'hui comme un des meilleurs du monde? Il préfère la réponse collective: "C'est dur de se considérer comme un grand joueur, dur d'expliquer ce que je fais bien ou mal. Je tente de faire de mon mieux. Mais si on conquiert la Coupe du Monde, on sera tous considérés comme les meilleurs du monde".

Le joueur semble avoir atteint une certaine maturité sur le terrain, affirmant avoir été très soutenu par sa famille et ses amis. Il est depuis début juin l'heureux papa d'une Julia qui "lui manque déjà", mais 200 millions de Brésiliens espèrent qu'il ne la rejoindra qu'après le 13 juillet, date de la finale, pour lui glisser une médaille d'or autour du cou.

pgf/ol/gv

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