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Climat: session "constructive" à Bonn malgré des désaccords persistants (ONG)

Climat: session "constructive" à Bonn malgré des désaccords persistants (ONG)

Les discussions entre pays négociant sur le climat sous l'égide de l'ONU ont été "constructives", même si des désaccords majeurs persistent sur un futur accord global permettant de limiter le changement climatique, ont estimé dimanche à Bonn les ONG du Climate action network.

"La dynamique de travail a été plus positive que par le passé, il n'y a pas eu de blocage des débats qui ont été globalement constructifs", a estimé à la clôture des pourparlers Tasneem Essop, porte-parole du WWF, au nom du Climate action network (CAN), un groupement d'ONG.

S'exprimant au nom du CAN, Martin Kaiser, de Greenpeace, a souligné "les signaux positifs" envoyés avant le début de la session de Bonn par les deux principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine et les Etats-Unis. "Les Etats-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions dues au charbon et la Chine a dit travailler à une date de plafond de ces émissions", a rappelé le militant. Il a dit espérer qu'à New-York en septembre, lors d'un sommet organisé par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon spécialement sur le climat, "soit réaffirmée la volonté politique au plus haut niveau" de parvenir à un accord ambitieux en 2015.

A Bonn, pendant dix jours, les délégations de 195 pays membres de la Convention de l'ONU sur le climat ont débattu du contenu du futur accord global qui doit être scellé à Paris fin 2015 et qui vise à limiter à 2°C le réchauffement de la planète. Les émissions de gaz à effet de serre actuelles mettent la Terre sur une trajectoire de 4 à 5 degrés de plus à la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle, ce qui aurait des conséquences dramatiques selon les scientifiques.

Selon Alden Meyer de l'Union of concerned scientists, observateur des pourparlers, "c'est une bonne chose que les pays aient discuté plus en détails de leurs visions du futur accord à Paris". Mais, ajoute-t-il, "il y a des désaccords importants qui persistent sur le contenu et la portée de l'accord".

D'un côté, les pays développés souhaiteraient que l'accord se concentre sur les réductions d'émissions de gaz à effet de serre, tandis que d'autres pays veulent inclure des mécanismes de soutien financier et de transfert de technologies, à la fois pour baisser les émissions et s'adapter au changement climatique.

Le format des réductions des émissions, appelées "contributions nationales", que chaque pays devra présenté d'ici mars 2015, a également été au centre des débats, sans que de réelles négociations soient engagées sur ce sujet clé (réduction absolue par rapport à 1990, baisse des émissions par habitant, par unité de PIB, par secteur économique, etc.). A ce sujet, "la prochaine session intermédiaire à Bonn, du 20 au 25 octobre, sera une étape cruciale avant la conférence annuelle qui se déroulera à Lima cette année en décembre", a commenté Teenam Essop.

"Il faut absolument que le délai de mars 2015 soit respecté pour qu'une évaluation de l'ensemble des contributions puissent être faites", a aussi prévenu Martin Kaiser, en s'interrogeant sur la volonté de pays comme la Russie, le Japon, l'Australie ou le Canada de tenir cet objectif.

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