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24 Heures du Mans: Audi à l'expérience, au bout du suspense

24 Heures du Mans: Audi à l'expérience, au bout du suspense

La Audi N.2 de Tréluyer-Lotterer-Fässler a remporté dimanche une 82e édition des 24 Heures du Mans au final haletant, procurant au constructeur allemand sa cinquième victoire consécutive dans la mythique épreuve d'endurance.

A l'expérience, Audi a remporté au Mans, grâce à sa R18 e-tron quattro hybride, son treizième succès depuis l'An 2000, la N.2 devançant une autre Audi, la N.1 de Kristensen-Di Grassi-Gené, et la Toyota N.8 de Lapierre-Buemi-Davidson, alors que les pannes se sont succédé à partir du petit matin.

Les pilotes de la N.2, le Français Benoît Tréluyer, le Suisse Marcel Fässler et l'Allemand André Lotterer, inscrivent ensemble, pour la troisième fois en quatre éditions, leurs noms sur le trophée des 24 Heures, après leurs triomphes en 2011 et 2012.

"On savait qu'il nous fallait une bonne voiture pour le matin, pour être prêts à réagir s'il le fallait, a expliqué Tréluyer. Il faut de la chance pour gagner une course comme ça. Cette année, c'est un peu celui qui a eu le moins de malchance."

Les flèches bavaroises ont en effet bénéficié des défaillances successives de leurs deux concurrents, Toyota et Porsche. En tête pendant 203 tours, la Toyota N.7 a connu un problème de câbles électriques au petit matin.

"On a mené la course pendant 14 heures, la voiture était fantastique", a réagi le pilote de la N.7, Stéphane Sarrazin. "Alex Wurz a fait un départ incroyable. J'ai continué à creuser l'écart. On a essayé de pousser pour prendre un tour, mais il y a eu un problème électrique et un début d'incendie. Le Mans, c'est tellement long. On a des voitures tellement sophistiquées et on attaque pendant 24 heures. C'est la difficulté de cette course: il faut avoir la fiabilité."

Ce fut ensuite au tour de la Porsche N.20 de l'ancien pilote de F1 Mark Webber d'abandonner alors qu'elle était en tête.

Avant cela, Audi n'avait jamais été vraiment aux premières loges, derrière des Toyota et des Porsche plus rapides.

"On n'était pas favori", a rappelé le directeur d'Audi Sport, le Dr Wolfgang Ullrich. "Mais ce n'était pas la première fois pour nous. On sait bien que Le Mans c'est 24 heures et qu'il faut trouver une solution pour rouler sans souci, sans contact, sans accident et passer le minimum de temps dans les stands. C'était notre stratégie."

Les deux dernières R18 en piste ont rencontré des pannes d'injecteur sur la N.1 et de turbo sur les deux prototypes hybrides, mais les mécanos allemands ont à chaque fois réparé.

"Eux, ils étaient motivés et ils connaissent bien Le Mans, a reconnu Lotterer. On ne sait jamais quand c'est vraiment la fin. Ils m'ont motivé et quand je suis remonté dans la voiture, elle fonctionnait super bien et je me suis vraiment éclaté."

Heureusement pour Audi, car, sous la pluie du samedi après-midi, nécessitant deux sorties des voitures de sécurité, la N.3 avait été mise hors course.

"L'accident de la N.3, c'était très dur car on n'arrivait pas avec trois voitures pour se retrouver avec deux comme les autres au bout d'une heure...", a expliqué le Dr Ullrich. "Et Le Mans est arrivé: des problèmes pour l'un, des problèmes pour l'autre, puis à nouveau des problèmes pour celui qui est en tête."

Porsche peut être déçu de ses 24 Heures, car aucune des deux 919-Hybrid n'a pu être classée alors que la marque de Stuttgart faisait son grand retour au Mans dans la catégorie-reine.

Dans les autres catégories, la Zytek-Nissan N.38 des Britanniques Turvey-Tincknell-Dolan a terminé 5e du général, un véritable exploit, et première des LMP2, devant la Rebellion-Toyota de Nicolas Prost, le fils du quadruple champion du monde de F1. Quant à la Ferrari 458 des Italiens Fisichella et Bruni, deux ex-pilotes de F1, elle l'a emporté en LMGTE-Pro.

A quelques heures des débuts des Français dans la Coupe du monde au Brésil, leur ex-gardien et champion du monde de football en 1998, Fabien Barthez, a passé le drapeau à damier au volant d'une autre Ferrari 458, terminant 27e pour sa première participation.

Cette 82e édition a été marquée par son succès populaire avec 263.300 spectateurs selon les organisateurs, soit 13.000 de mieux qu'en 2013, et le retour au Mans d'un grand nom du sport automobile français, Ligier, dans la catégorie LMP2.

mam/dlo/jgu

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