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Wall Street ébranlée par l'offensive de jihadistes en Irak

Wall Street ébranlée par l'offensive de jihadistes en Irak

La Bourse de New York s'est nettement repliée jeudi, ébranlée par l'offensive fulgurante de jihadistes en Irak qui faisait craindre aux investisseurs une flambée des cours du brut, dommageable à l'économie: le Dow Jones a perdu 0,65% et le Nasdaq 0,79%.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 109,69 points, à 16.734,19 points, et le Nasdaq de 34,30 points à 4.297,63 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,71% ou 13,78 points, à 1.930,11 points.

Le marché, qui avait déjà marqué le pas mercredi après plusieurs séances consécutives dans le vert, a creusé ses pertes au fur et à mesure de la séance.

Les courtiers ont tourné leur attention vers la situation en Irak, où des combattants jihadistes avançaient jeudi vers la capitale Bagdad après s'être emparés, face à une armée en déroute, de larges territoires du nord-ouest de l'Irak.

Craignant un assaut contre Kirkouk, les forces kurdes en ont profité pour prendre le contrôle total de cette ville pétrolière que se disputent depuis des années la région autonome du Kurdistan et le gouvernement central.

Ces conflits dans le deuxième pays producteur de pétrole au Moyen-Orient font grimper les cours de l'or noir, à leur plus haut niveau depuis septembre 2013 à New York.

"Si cette situation devait se prolonger, cela aurait forcément un impact sur l'activité économique", a souligné Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

"Quand les prix du brut grimpent et que ce n'est pas lié à une amélioration de l'économie, mais seulement à la crainte de perturbations de l'offre, c'est vraiment un poids pour le marché", a renchéri Art Hogan. "Cela représente juste une taxe imposée à tout le monde, qui peut se traduire par une baisse des dépenses discrétionnaires des consommateurs et des marges de profits des entreprises."

Déjà, les entreprises fortement dépendantes des prix du pétrole, comme les compagnies aériennes, ont été touchées de plein fouet: les actions de Delta et United ont perdu plus de 5%.

La publication avant le début de la séance d'indicateurs américains en demi-teinte avait déjà placé les investisseurs sur la réserve.

Les ventes au détail, indicateur le plus attendu par les courtiers cette semaine car considéré comme un reflet important de la vigueur de la reprise dans le pays, ont ainsi augmenté moins que prévu en mai, ne progressant que de 0,3% par rapport à avril.

Côté emploi, les nouvelles n'étaient pas beaucoup plus enthousiasmantes: les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont augmenté un peu plus que prévu pour la semaine close le 7 juin.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,586% contre 2,640% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,410% contre 3,469% la veille.

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