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Turquie: les autorités discutent pour libérer les otages de Mossoul

Turquie: les autorités discutent pour libérer les otages de Mossoul

Les autorités turques discutent avec toutes les parties en Irak pour tenter d'obtenir la libération des 80 ressortissants turcs retenus en otage par le groupe jihadiste de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), a-t-on appris de source gouvernementale.

"Nous sommes en contact avec tous les groupes en Irak, y compris les Kurdes et les Turkmènes", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale. Ce responsable s'est refusé à préciser si l'EIIL faisait partie de ces groupes.

Les jihadistes d'EIIL ont investi mercredi le consulat turc de Mossoul et pris en otage près d'une cinquantaine de citoyens turcs qui s'y trouvaient, dont le consul, des diplomates de son équipe, des soldats des forces spéciales et trois enfants.

En outre, 31 chauffeurs de poids-lourds turcs ont également été enlevés par ces combattants islamistes qui ont pris le contrôle de Mossoul, deuxième ville d'Irak.

Tout au long de la journée, les médias turcs ont bruissé d'informations contradictoires sur la remise en liberté de ces chauffeurs mais le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu s'est réfusé jeudi soir à les confirmer.

"La sécurité de chacun de nos ressortissants est primordiale (...) nous poursuivons nos contacts", a déclaré M. Davutoglu devant la presse.

"Nos prières vont vers eux (...) nous ferons tout ce qui est nécessaire pour, je l'espère, recevoir de bonnes nouvelles très bientôt", a-t-il ajouté sans plus de détail, se contentant d'indiquer que les otages se trouvaient dans une "zone sûre".

Mercredi soir, le chef de la diplomatie turque avait menacé les preneurs d'otages des "représailles les plus sévères" en cas de menaces sur les citoyens turcs.

Le ministère des Affaires étrangères a par ailleurs recommandé dans un communiqué à ses ressortissants de "quitter l'Irak le plus tôt possible et d'éviter tout déplacement dans ce pays pour des raisons de sécurité".

Les combattants jihadistes avançaient jeudi vers Bagdad après s'être emparés de larges territoires du nord-ouest de l'Irak face à une armée en déroute.

Le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag a indiqué de son côté que son gouvernement ne solliciterait pas le Parlement pour obtenir une nouvelle autorisation d'intervenir militairement pour venir au secours des otages.

"Autant que je sache, nous ne travaillons pas sur un tel mandat", a déclaré M. Bozdag, précisant que le gouvernement disposait déjà d'un mandat de ce type, renouvelé tous les ans et valable jusqu'en octobre, pour des frappes aériennes contre les bases des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

"Je ne sais pas si le mandat actuel suffit. Le gouvernement évalue toutes ces questions", a poursuivi le ministre.

fo-pa/mr

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