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Sao Paulo: reprise des échauffourées entre police et manifestants anti-Mondial

Sao Paulo: reprise des échauffourées entre police et manifestants anti-Mondial

Des échauffourées entre manifestants radicaux masqués et policiers militaires de Sao Paulo ont repris jeudi en fin de matinée, à quelques heures du coup d'envoi du Mondial, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Une centaine de manifestants arrachaient des panneaux et feux de signalisation et des poubelles en plastique auxquelles ils mettaient le feu pour édifier des barricades. Ils étaient vêtus de noir, comme les anarchistes Black Bloc et encagoulés ou masqués. Certains lançaient des pierres sur les forces de l'ordre.

Les policiers du bataillon de choc, protégés par des boucliers, tentaient de les disperser en lançant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc.

Une manifestante en chemise noire a été légèrement blessée sous les yeux de dizaines de journalistes brésiliens et étrangers sur place.

Les manifestants voulaient s'approcher de l'avenue Radial Leste, la principale voie d'accès au stade Arena Corinthians où aura lieu le match d'ouverture du Mondial Brésil-Croatie dans l'après-midi en présence de 12 chefs d'Etat étrangers.

Sur place, aux abords du stade l'ambiance était bon enfant, selon un journaliste de l'AFP. Les supporters croates étaient un peu les stars du moment, assaillis par des Brésiliens qui veulent prendre des photos avec eux.

Un peu plus d'une heure auparavant, la police avait déjà dispersé avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes une soixantaine de manifestants hostiles à la Coupe du monde qui venaient de se rassembler aux abords d'une station de métro derrière une banderole rouge proclamant: "Si nous n'avons pas de droits, il n'y aura pas de coupe".

Mais les policiers sont intervenus avant même que la marche ne commence. Ils ont notamment tiré des balles en caoutchouc contre un manifestant torse nu qui a été interpellé.

Une journaliste américaine de CNN a été légèrement blessée par une capsule de gaz lacrymogène, a twitté le correspondant de la chaîne américaine à Sao Paulo.

Selon le site d'informations G1, cinq journalistes auraient été légèrement blessés au total, dont deux de CNN, un de l'agence Associated Presse, un membre d'une équipe de TV française et un Brésilien de la chaîne SBT.

"La Coupe n'aura pas lieu", chantaient les manifestants avant leur dispersion par les policiers.

Gregory Leao, un étudiant de 27 ans, a confié à l'AFP que l'intention initiale des manifestants était d'envahir le stade.

"L'objectif est de mettre fin à la coupe du monde. On sait qu'on n'y arrivera pas, mais il faut que les Brésiliens se mobilisent", a-t-il exhorté.

"Les Brésiliens aiment le football mais ils n'ont pas besoin de ça (le Mondial, ndlr) maintenant".

Le géant sud-américain semblait divisé jeudi entre une grande majorité de Brésiliens déjà mobilisés pour la "Copa" et une minorité déterminée à protester contre cet événement pour lequel 11 milliards de dollars de fonds publics ont été dépensés.

Plus d'un milliard de téléspectateurs répartis dans 200 pays suivront la cérémonie d'ouverture, prévue à 15H14 locales (18H14 GMT), pour environ 25 minutes, juste avant le match inaugural Brésil-Croatie à Sao Paulo à 20H00 GMT.

Des appels à manifester jeudi contre dans neuf des 12 villes hôtes du Mondial circulent sur les réseaux sociaux.

lth-cdo/pal/dhe

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