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Les shebab prévoient de nouvelles attaques à Djibouti (Londres)

Les shebab prévoient de nouvelles attaques à Djibouti (Londres)

Les insurgés islamistes somaliens shebab, liés à Al-Qaïda, préparent d'autres attaques à Djibouti, où ils ont revendiqué un attentat suicide fin mai, a averti jeudi le ministère britannique des Affaires étrangères.

"Il existe des informations crédibles selon lesquelles les shebab prévoient et ont la capacité d'attaquer des cibles à Djibouti, parmi lesquelles des intérêts occidentaux", explique le Foreign Office sur son site internet.

Un contingent djiboutien, comptant un millier d'hommes, participe à la Force de l'Union africaine (Amisom) déployée depuis 2007 en Somalie pour combattre les shebab, auxquels elle a infligé ces deux dernières années une série ininterrompue de défaites militaires. Les effectifs de l'Amisom ont récemment été portés à 22.000 hommes.

En outre, Djibouti, ex-colonie française indépendante depuis 1977, située à l'entrée de la mer Rouge, accueille une importante base militaire américaine - la seule en Afrique - d'où sont lancées des opérations contre les groupes islamistes au Yémen, en Somalie et dans le reste du continent africain.

La France maintient également un contingent militaire à Djibouti, dont le port sert en outre de base aux opérations maritimes internationales contre la piraterie somalienne dans l'océan Indien.

"Djibouti et les intérêts occidentaux à Djibouti semblent une cible légitime aux shebab en raison de son soutien au gouvernement somalien et de sa participation à la mission de paix de l'Union africaine", poursuit le Foreign Office.

Au moins une personne a été tuée fin mai - outre les deux kamikazes - et plusieurs blessées dans un attentat suicide contre un restaurant du centre de Djibouti-Ville fréquenté par les expatriés, première attaque à Djibouti depuis que le pays a intégré la force de l'UA en 2011.

Les shebab ont revendiqué l'attentat, affirmant avoir visé "la coalition croisée occidentale basée à Djibouti", notamment les "croisés français", et en représailles au fait que le pays a "signé un pacte avec le diable" en acceptant que Washington installe une base sur son territoire.

Londres a également cette semaine mis en garde ses citoyens sur des risques d'attentats contre les endroits publics retransmettant la Coupe du monde de football dans plusieurs pays d'Afrique de l'Est, notamment Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya et l'Ouganda, qui fournissent tous des troupes à l'Amisom.

Au moins 76 personnes avaient été tuées en 2010 à Kampala lors d'un double attentat suicide revendiqué par les shebab contre deux établissements retransmettant la Coupe du monde de football.

pjm/ayv/sa/mba

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