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Le Nigeria tenté par l'exemple du Sri Lanka pour lutter contre Boko Haram (armée)

Le Nigeria tenté par l'exemple du Sri Lanka pour lutter contre Boko Haram (armée)

L'armée nigériane a indiqué jeudi qu'elle pourrait suivre l'exemple du Sri Lanka pour mettre fin à l'insurrection sanglante des islamistes de Boko Haram.

Une délégation de militaires sri-lankais, conduite par le chef d'état-major des armées, le général Jagath Jayasuriya, a rencontré à Abuja ses homologues nigérians pour un échange d'expériences.

Cette visite intervient à la suite de la rencontre mardi entre le président pakistanais Mamnoon Hussain et le président nigérian Goodluck Jonathan. Les deux chefs d'Etat se sont engagés à une plus grande coopération dans le secteur de la défense et du contre-terrorisme.

Le Sri Lanka, avec à la tête de son armée le général Jayasuriya, est venu à bout en mai 2009 d'une longue guerre (1972-2009) contre la guérilla tamoule qui se battait pour obtenir un territoire indépendant. Le conflit, selon des estimations de l'ONU a fait quelque 100.000 morts.

Mais l'armée a été accusée d'avoir tué 40.000 civils tamouls pendant les derniers jours de ce conflit et d'avoir commis des crimes de guerre, ce qu'elle nié.

Selon un communiqué du quartier général la Défense du Nigeria, le général Jayasuriya a indiqué qu'il y avait des similitudes dans la situation du Nigeria face à Boko Haram et du Sri Lanka au plus fort de la guerre contre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

Le chef d'état-major de l'armée nigériane, le général Alex Badeh, a indiqué qu'ils avaient "examiné sérieusement l'expérience sri-lankaise contre l'insurrection dans l'optique d'identifier des points utiles à l'action du Nigeria dans sa bataille pour vaincre le terrorisme", poursuit le communiqué.

Il note que le Sri Lanka a été "applaudi pour avoir effectivement débarrassé son pays du terrorisme".

Au cours de la rencontre, les militaires Sri-lankais ont expliqué que "tous les atouts de la nation" devaient être mis au service de la puissance militaire pour lutter contre le fléau du terrorisme", a déclaré le porte-parole nigérian des armées, Chris Olukolade.

"Ils ont suggéré que l'armée devait jouir du soutien du pays tout entier dans ses efforts contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

L'armée nigériane a été critiqué pour sa gestion de la lutte contre Boko Haram qui continue de frapper dans ses bastions du nord-est cinq ans après le début de l'insurrection.

Les groupes de défense des droits de l'homme l'accusent aussi d'atrocités, notamment des exécutions extra-judiciaires de personnes suspectées d'appartenir à Boko Haram, ainsi que de tortures et détentions arbitraires.

L'état d'urgence est en vigueur dans trois Etats du nord-est depuis mai 2013 mais Boko Haram y poursuit ses attaques, poussant des milliers de civils à fuir. Une des dernières et plus spectaculaires est l'enlèvement le 14 avril de plus de 200 lycéennes que les militaires n'ont toujours pas réussi à libérer.

ola-phz/aub/jlb

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