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Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à un dialogue urgent en Irak

Le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à un dialogue urgent en Irak

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi tous les actes de terrorisme commis en Irak, où des combattants jihadistes continuent d'avancer vers Bagdad, et appelé à un dialogue urgent dans le pays entre toutes les parties.

Les 15 membres du Conseil ont tenu durant deux heures des consultations à huis clos à New York, au cours desquelles ils ont notamment entendu un état des lieux de la situation par l'envoyé spécial des Nations unies en Irak, Nickolay Mladenov, s'exprimant par vidéo-conférence.

A l'issue de la réunion, le Conseil a exprimé son soutien unanime au gouvernement et au peuple irakiens dans leur lutte contre les combattants jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Après s'être emparés de larges territoires au nord-ouest du pays depuis le début de la semaine, ces derniers avançaient jeudi vers la capitale, faisant face à une armée en déroute.

L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine, qui assure la présidence tournante du Conseil, a estimé "qu'il s'agissait d'une occasion exceptionnelle pour prendre un nouveau départ en lançant un dialogue national ouvert et en réglant la multitude de questions" sur la table.

"D'intenses efforts doivent être menés pour lancer ce dialogue", a-t-il insisté.

Le Conseil de sécurité a également pressé le gouvernement irakien et la communauté internationale d'aider la mission de l'ONU sur place pour répondre à la crise humanitaire.

Selon M. Tchourkine, les 15 membres condamnent "tous les actes terroristes et extrémistes" commis en Irak, mais préviennent que Bagdad doit régler de nombreux dossiers complexes à la fois politiques, sociaux, communautaires et pétroliers.

"La chose la plus importante dans l'immédiat est de parvenir à une sorte de modus vivendi entre les principales forces politiques pour qu'elles puissent efficacement lutter ensemble contre les terroristes", a-t-il dit.

L'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud a également évoqué la nécessité que Bagdad engage un dialogue politique, écrivant sur Twitter durant la réunion que "la crise irakienne a une dimension essentiellement politique. Bagdad doit répondre aux inquiétudes des sunnites et tendre la main aux Kurdes".

Craignant un assaut des combattants de l'EIIL contre Kirkouk, les forces kurdes ont pris jeudi le contrôle total de cette ville pétrolière que se disputent depuis des années la région autonome du Kurdistan et le gouvernement central.

Face à la tourmente dans laquelle est plongé le pays depuis la prise mardi de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, de sa province Ninive, et de régions des provinces voisines de Kirkouk et Salaheddine, le président américain Barack Obama a affirmé que son équipe de sécurité nationale étudiait "toutes les options".

Interrogé par des journalistes sur la possibilité que des mesures soient prises contre les combattants extrémistes, Vitali Tchourkine a déclaré qu'aucune suggestion n'avait été avancée.

Il a simplement noté que le Conseil pourrait décider en temps voulu s'il souhaite revoir le mandat de la mission de l'ONU sur place, qui doit être renouvelé fin juillet.

Selon M. Tchourkine, Nickolay Mladenov a expliqué lors de son intervention par vidéo-conférence que la mission de l'ONU n'avait qu'une "capacité très limitée" pour répondre aux besoins humanitaires des quelque 500.000 personnes déplacées de Mossoul.

jm/sam/gde

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