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Irak: le Conseil de sécurité de l'ONU entame ses consultations à huis clos

Irak: le Conseil de sécurité de l'ONU entame ses consultations à huis clos

Le Conseil de sécurité de l'ONU tenait jeudi des discussions sur la flambée de violence qui frappe l'Irak depuis le début de la semaine et l'avancée fulgurante de combattants jihadistes vers la capitale Bagdad.

Ces consultations à huis clos ont commencé peu après 11H30 (15H30 GMT) à New York. Elles devaient notamment comprendre un état des lieux de la situation par l'envoyé spécial des Nations unies en Irak, Nickolay Mladenov, s'exprimant par vidéo-conférence.

Interrogé par des journalistes avant la réunion pour savoir ce que le Conseil de sécurité pouvait faire de plus sauf à rejeter la faute sur l'invasion américaine de l'Irak de 2003, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a répliqué: "Je ne sais pas".

"La situation est dramatique et a, de façon évidente, tiré ses racines de ce qui s'est passé en Irak en 2003-2004", a ajouté M. Tchourkine. "En ce qui nous concerne, nous estimons que la mission n'a pas été menée à bout".

Les rebelles jihadistes sunnites ont pris mercredi une nouvelle ville en Irak et avançaient vers la capitale Bagdad dans une offensive fulgurante, obligeant le Conseil de sécurité à se réunir et Washington à envisager des frappes aériennes.

Cette avancée des combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), face à des forces gouvernementales en déroute et un pouvoir chiite impuissant, a poussé environ un demi-million d'habitants à fuir.

Depuis mardi, ces combattants islamistes --exclus du réseau Al-Qaïda car jugés comme trop radicaux-- se sont emparés, dans le nord du pays, de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, de sa province, Ninive, et de secteurs dans deux provinces proches, Kirkouk et Salaheddine, majoritairement sunnites. Mercredi, ils ont pris Tikrit, à 160 kilomètres au nord de Bagdad. L'EIIL a en outre pris en otages 49 Turcs au consulat de Turquie à Mossoul.

Mercredi, les 15 membres du Conseil de sécurité ont fermement condamné la prise de Mossoul et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté la communauté internationale "à s'unir pour exprimer sa solidarité avec l'Irak".

M. Mladenov, ancien ministre des Affaires étrangères de Bulgarie, avait par le passé mis l'accent sur l'impact de la guerre civile qui ravage la Syrie voisine depuis trois ans sur la situation en Irak, évoquant le passage à travers la frontière de groupes extrémistes.

jm/sam/are

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