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Inde: une femme accuse quatre policiers de l'avoir violée

Inde: une femme accuse quatre policiers de l'avoir violée

Une femme a accusé jeudi quatre policiers de l'avoir violée dans un commissariat du nord de l'Inde, nouvelle épisode d'une série d'agressions sexuelles dans l'Etat de l'Uttar Pradesh (nord) qui ont suscité l'indignation.

Cette femme explique qu'elle a été agressée lundi dans la nuit au commissariat du district d'Hamirpur où elle s'était rendue pour demander la remise en liberté de son mari.

"A 23H30, alors qu'il n'y avait personne, l'inspecteur adjoint m'a emmené dans son bureau et m'a violée", a-t-elle dit à la chaine CNN-IBN.

Elle a déposé plainte mercredi mercredi, assurant que l'agression s'était produite après qu'elle eut refusé de verser un pot-de-vin pour obtenir la remise en liberté de son mari.

"La procédure va suivre son cours, la victime a déposé plainte et le suspect va bientôt être arrêté", a dit Virendra Kumar Shekhar, responsable policier d'Hamirpur.

Un autre responsable policier, Balbir Singh a déclaré que l'enquête visait quatre policiers du commissariat.

L'Uttar Pradesh, Etat du nord de l'Inde à la traine en matière de développement où vivent 200 millions d'habitants, est depuis plusieurs semaines le lieu d'une série d'agressions sexuelles qui suscitent la colère des défenseurs des droits des femmes.

Le chef du gouvernement de l'Etat Akhilesh Yadav est mis en cause par une partie de la classe politique pour son incapacité à assurer la sécurité des habitants de sa région.

Fin mai, deux adolescentes de 12 et 14 ans ont été retrouvées pendues à un manguier après avoir été violées en réunion dans un village de l'Etat. Leurs familles ont mis en cause l'inaction de la police.

Le durcissement des lois décidé après le viol en réunion dans un bus et la mort d'une étudiante à Nex Delhi fin 2012 n'est pas parvenu à enrayer les agressions sexuelles que subissent les femmes en Inde. Un viol survient toutes les 22 minutes dans le pays, selon les chiffres du gouvernement.

Le nouveau Premier ministre, Narendra Modi, a demandé à la classe politique de ne pas faire du viol une affaire politique, estimant que cela revenait à "jouer avec la dignité des femmes", ses premiers commentaires depuis le double viol des adolescentes.

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