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France: deuxième jour de grève des cheminots, qui haussent le ton

France: deuxième jour de grève des cheminots, qui haussent le ton

Les syndicats de cheminots, reçus dans la matinée par le gouvernement français, ont haussé le ton jeudi dans l'espoir d'une révision du projet de loi sur la réforme ferroviaire, alors que le trafic était de nouveau perturbé.

Juste avant une rencontre avec le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, le secrétaire général du syndicat CGT-cheminots, Gilbert Garrel, a annoncé la couleur, conditionnant l'arrêt de la grève à un report du projet, qui doit être examiné à l'Assemblée nationale du 17 au 19 juin.

Côté trafic, après d'importantes perturbations mercredi, la SNCF a fait état d'une "amélioration" jeudi matin avec notamment 1 TGV sur 2 en moyenne sur les axes Nord et Atlantique, a annoncé la direction. L'Ile-de-France, où transitent 3 millions d'usagers chaque jour, demeurait le point noir, avec 1 train sur 3 en moyenne.

La circulation des Eurostar et des trains vers l'Allemagne devait aussi rester normale. Comme mercredi, trois Thalys sur quatre devaient circuler, et un train sur trois vers l'Espagne.

"C'est horrible et pas confortable, je retourne à Lyon pour mes études. C'est choquant car en Chine il n'y a pas de grève", notait Qiang Wu, étudiant chinois de 25 ans patientant à la garde de Rennes (nord-ouest).

Comme mercredi, les grévistes se réuniront en assemblées générales pour décider de la poursuite ou non du mouvement entamé mardi soir.

Destinée à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence, la réforme prévoit de regrouper la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau, dans un groupe public ferroviaire.

Pour les syndicats, ce projet ne règle pas le problème de l'endettement et ne va pas assez loin dans la réunification des deux entreprises, séparées en 1997. Dans le projet, elles resteront deux entités indépendantes, alors que les syndicats veulent une entreprise unifiée.

Ils craignent aussi que le financement futur du réseau soit fait "sur le dos des cheminots", par des gains de productivité et suppressions d'emploi.

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