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Fin des heurts police-manifestants à Sao Paulo, brèves échauffourées à Rio

Fin des heurts police-manifestants à Sao Paulo, brèves échauffourées à Rio

Des affrontements ont opposé manifestants radicaux et policiers militaires jeudi à Sao Paulo et à Rio peu avant le début du Mondial, faisant notamment cinq blessés légers parmi les journalistes dans la capitale économique brésilienne.

En fin de matinée, la police avait dispersé avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes une soixantaine de manifestants hostiles à la Coupe du monde qui venaient de se rassembler aux abords d'une station de métro de Sao Paulo derrière une banderole rouge proclamant: "Si nous n'avons pas de droits, il n'y aura pas de coupe".

Une heure après, les heurts ont repris avec une centaine de manifestants qui ont arraché des panneaux et feux de signalisation et incendié des poubelles avec lesquelles édifier des barricades, a constaté un journaliste de l'AFP.

Vêtus de noir et encagoulés comme les anarchistes Black Bloc, ils ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre au cours d'un long face à face sur l'avenue Alcantara Machado.

Egalement appelée Radial Leste, l'avenue constitue la principale voie d'accès au stade Arena Corinthians, qui accueille dans l'après-midi le match d'ouverture du Mondial Brésil-Croatie en présence de 12 chefs d'Etat étrangers.

Les policiers du bataillon de choc, protégés par des boucliers, ont fini par disperser les protestataires en lançant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc.

Une manifestante en chemise noire a été légèrement blessée sous les yeux de dizaines de journalistes brésiliens et étrangers sur place.

Une journaliste américaine de CNN, Shasta Darlington, a aussi été blessée par une capsule de gaz lacrymogène, selon la chaine américaine, rapportant également que la productrice Barbara Arvanitidis avait été légèrement touchée.

Selon le site d'informations G1, cinq journalistes ont été légèrement blessés au total, dont un de l'agence Associated Presse, un membre d'une équipe de TV française non identifiée et un Brésilien de la chaîne SBT.

A Rio, une manifestation de quelque 500 anti-mondial s'est terminée à la mi-journée par des heurts sporadiques entre jeunes radicaux et policiers, qui ont arrêté quatre personnes selon G1.

Un autre rassemblement d'une centaine de personnes s'est tenu près de la célèbre plage de Copacabana, où de nombreux policiers ont déjà été déployés.

A 19H00 GMT, les protestataires faisaient face aux policiers près de la station de métro d'Arco Verde, à deux blocs de la célèbre plage où des milliers de touristes et supporteurs étaient attendus devant le Fifa Fan-fest pour assister à la diffusion de rencontre inaugurale de la Coupe du monde sur un écran géant.

"Ca fait un an qu'on est dans la rue et j'espère que ça continuera après le Mondial. On est là parce que l'on est pas d'accord avec l'empire Fifa et les mensonges du gouvernement. On veut des écoles et des hôpitaux", résumait Nadine, une manifestante du mouvement "Nao vai ter copa" ("La coupe n'aura pas lieu") né sur les réseaux sociaux après la fronde sociale sans précédent de juin 2013.

Le géant sud-américain semblait divisé jeudi entre une grande majorité de Brésiliens déjà mobilisés pour la "Copa" et une minorité déterminée à protester contre cet événement pour lequel 11 milliards de dollars de fonds publics ont été dépensés.

Plus d'un milliard de téléspectateurs répartis dans 200 pays devaient suivre la cérémonie d'ouverture, juste avant le match inaugural Brésil-Croatie à 20H00 GMT.

Des appels à manifester jeudi contre dans neuf des 12 villes hôtes du Mondial circulent sur les réseaux sociaux.

bur-ag/dhe

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